Aller au contenu principal

Délégation de travaux : la contractualisation pour établir une relation de confiance entre agriculteurs et entrepreneurs

La contractualisation écrite est encore peu pratiquée entre l’agriculteur et l’entreprise de travaux agricoles pour déléguer certains chantiers. C’est un bon moyen d’instaurer la confiance en clarifiant les attentes de chacune des parties.

Poignée de main entre agriculteurs, en extérieur
La signature d'un contrat écrit est recommandée pour clarifier les relations entre agriculteurs et entrepreneurs, mais la simple poignée de main reste le plus courant.
© C. Baudart

La contractualisation est un outil incontournable pour organiser les relations entre agriculteurs et entrepreneurs de travaux agricoles. « Cela limite les risques d’incompréhension », prône Guillaume Legonidec de la FNEDT. Dans les faits, les habitudes du monde agricole en la matière se traduisent plus souvent par une poignée de main que par un document écrit en bonne et due forme. « Il faut a minima un bon de commande ou un devis ! », assure Marine Dambrine, déléguée régionale des EDT Hauts-de-France. C’est la base d’une relation commerciale. »

Fixer les règles du jeu et les responsabilités de chacun

« Le contrat est l’occasion de fixer les règles du jeu et de spécifier les responsabilités de chacun », considère Cyril Durand du Cerfrance Alliance Centre. Dans le contrat doit figurer la mention des parties concernées, la description du travail demandé, le tarif de la prestation, le moment d’intervention (jour, nuit, dates limites), ou encore la surface du chantier.

Côté agriculteur, on peut spécifier l’outil utilisé et ses réglages, la qualité de travail attendue (taux de perte toléré lors de la moisson par exemple), la responsabilité en cas de problème de traitement, des clauses climatiques… « Avant, les critères pour évaluer un travail bien fait étaient à peu près les mêmes pour tous, avance Guillaume Legonidec. Aujourd’hui, chaque agriculteur à ses priorités en fonction de ses objectifs et de son système. » Le contrat permet de les indiquer clairement. Côté entrepreneur, il est possible de préciser le délai de facturation et de paiement ainsi que les éventuelles pénalités en cas de retard. « Les entrepreneurs ont aussi un besoin de sécurisation avec l’explosion du prix du matériel, explique Marine Dambrine. Avoir des engagements écrits peut être utile au moment de souscrire un prêt. »

Si la contractualisation écrite reste rare pour de la délégation partielle, elle est en revanche quasiment systématique dans le cas des prestations complètes ou lorsque l’entreprise travaille avec un organisme public.

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Méthaniseur en injection de la coopérative EMC2 à Landres (54).</em>
Méthanisation agricole : des conditions tarifaires qui pourraient booster les projets

La politique de transition énergétique française ouvre de bonnes perspectives pour la production de biométhane. Mais échaudés…

<em class="placeholder">Georges Laigle, producteur de pommes de terre à Bihucourt (Pas-de-Calais),   
&quot;</em>
Mildiou de la pomme de terre : « Je profite de l’arsenal de produits à disposition pour alterner les solutions sur mes parcelles dans le Pas-de-Calais »

Producteur à Bihucourt (Pas-de-Calais), Georges Laigle utilise une dizaine de produits différents contre le mildiou sur…

<em class="placeholder">Agriculteur déchargeant un sac d&#039;engrais dans son épandeur à engrais.</em>
L’Europe valide la taxation des engrais russes jusqu'à 430 €/t en 2028

Ce 22 mai 2025, le Parlement européen a approuvé l’augmentation progressive, à partir du 1er juillet 2025, des taxes…

<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

<em class="placeholder">Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, dans son champ de blé au printemps 2025.</em>
« La négociation de ma reprise de terres s’est faite en bonne intelligence avec le cédant »

Antoine Prévost, exploitant agricole à Foucherolles, a saisi l’opportunité de reprendre 35 hectares de terres en plus de son…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures