Dans les yeux d’Amélie : «  J’ai enfin trouvé une ferme pour installer mon élevage de chèvres  ! »

« L’installation, je l’ai depuis longtemps dans un coin de ma tête, ayant grandi dans une ferme laitière bovine. Après mes études d’agronomie, j’ai travaillé dans des organisations agricoles pour les filières ovines et caprines (animatrice syndicale, journaliste pour la revue Réussir La Chèvre), puis sur des projets de développement agricole à l’étranger.
Mais l’envie de produire quelque chose de concret est revenue me tarauder, et l’idée d’un élevage de chèvres s’est imposée assez naturellement, ayant eu le coup de cœur pour cette production dès mes stages d’étudiante.

Un petit élevage pour débuter 

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J’ai à ce moment l’opportunité d’être conseillère caprin en chambre d’agriculture, qui va me permettre de mûrir mon projet pendant trois ans au contact des éleveurs. Pendant cette période, je prends mon premier rendez-vous au point d’accueil installation et je suis une formation à la transformation fromagère (une semaine).

C’est après la naissance de ma fille à l’été 2022 que je décide de passer à la vitesse supérieure : je deviens salariée en élevage et je commence activement les recherches de ferme. Mes critères ? D’abord la localisation, à proximité de Grenoble où se présente une opportunité professionnelle intéressante pour mon compagnon et qui nous rapproche de nos familles et des montagnes. Pour le système, j’imagine une troupe d’une cinquantaine de chèvres avec une quinzaine d’hectares pour faire pâturer les chèvres et produire des fourrages. Je cible des élevages à reprendre, mais aussi en recherche d’associé, ayant pris conscience de l’importance de ne pas travailler seule.

L’exploitation parfaite n'existe pas

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Je consulte quasi quotidiennement les sites recensant les exploitations à transmettre. Mais il y a peu d’offres répertoriées et les prix font parfois peur... Je me fais également connaître auprès des conseillers des organismes agricoles comptant sur le bouche-à-oreille pour trouver. L’emménagement dans la région à l’automne 2023 permet de passer à la vitesse supérieure. Je visite un grand nombre d’exploitations, mais il y a toujours quelque chose qui ne va pas : absence de pâturage, structures trop grosses ou tout simplement pas de coup de cœur

Choisir, c’est renoncer ! Je prends conscience que l’exploitation parfaite n’existe pas et qu’il va me falloir faire des compromis, ne souhaitant pas différer mon installation indéfiniment. C’est alors que j’entends parler de la Ferme de Toutes Aures, élevage ovin et bovin allaitant ouvert à l’accueil d’un nouvel associé pour créer un atelier laitier afin de redynamiser l’exploitation et faciliter sa transmission future.

Les productions actuelles ne valorisant pas l’ensemble des surfaces en herbe ni en bâtiments, il y aurait de quoi loger et nourrir des chèvres ! Je suis séduite par le lieu dès notre première rencontre fin mars et le courant passe bien avec les exploitants. Cette option qui me permet de ne pas m’installer seule tout en créant mon atelier caprin me plait. J’y retourne à plusieurs reprises dans les mois qui suivent pour discuter et confronter nos visions de l’élevage et du travail à plusieurs, faire le tour des parcelles, réfléchir à l’aménagement des bâtiments… Une journée de travail avec eux me permet de confirmer ma décision. »  

(à suivre...)

Des sites pour trouver une ferme