Aller au contenu principal

Danone : « Notre stratégie d’achat du lait n’a pas changé »

François Eyraud, récemment nommé directeur général de Danone France, revient sur la stratégie du groupe dans l'hexagone, son tournant végétal et la rémunération des producteurs.

François Eyraud, directeur général de Danone France
François Eyraud, directeur général de Danone France
© Danone

Pourquoi avoir décidé de convertir au végétal l’intégralité de l’usine de Villecomtal-sur-Arros dans le Gers ?

François Eyraud - « Il y a une évolution des modes de consommation avec un impact sur les achats de produits ultrafrais, le cœur du métier laitier de Danone. Les consommateurs se tournent de plus en plus vers le flexitarisme, qui combine consommation de produits laitiers et de produits d’origine végétale. Notre offre s’adapte à ces nouvelles tendances. »

Quel avenir pour les producteurs qui livraient l’usine ?

F. E. - « Nous travaillons activement sur le sujet avec l’organisation de producteurs dans un dialogue constructif. Sur ce bassin, nous ne représentions qu’une petite part de la collecte. À peine 5 %. Les autres laiteries présentes sur le territoire sont en demande de lait. Il pourrait donc y avoir des transferts. Sinon, le lait pourrait être acheminé vers d’autres usines Danone. Et si l’éleveur souhaite arrêter la production, nous envisagerons avec lui tous les soutiens possibles. Dans tous les cas, des solutions seront trouvées avec l’ensemble des éleveurs, dans le cadre de nos discussions avec l’OP. »

Il y a quelques années, les contrats que proposait Danone étaient souvent cités en exemple. Aujourd’hui, les éleveurs et leur OP déplorent des prix particulièrement bas. Que leur répondez-vous ?

F. E. - « Notre stratégie d’achat du lait n’a pas changé. Nous proposons des contrats de long terme pour plus de visibilité. Cela permet de lisser la volatilité des prix. À la baisse comme à la hausse. Quand les prix augmentent fortement, la hausse est plus modérée. En contrepartie, quand les prix baissent, ils diminuent moins. Conscients de la situation, nous avons eu des discussions avec des OP pour que l’ajustement des prix soit plus rapide, au niveau des coûts de production notamment. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière