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Courants parasites en élevage : la géobiologie fait débat

Nombreux sont les agriculteurs à faire appel aux géobiologues. Non reconnue comme une science exacte, des organismes, comme les chambres, se dotent pourtant de service de géobiologie.

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Le géobiologue intervient en amont de l’implantation d’un bâtiment pour étudier le bon emplacement des différents éléments générateurs de courants de fuite, vis-à-vis du sol et des champs magnétiques basses fréquences (lignes haute tension, onduleurs) et hautes fréquences (réseau 4 et 5G, wifi).
© Annick Conté

« La géobiologie est la discipline qui traite des relations de l’environnement, des milieux naturels et artificiels, des constructions et du mode de vie avec le vivant », cadre le site de la Confédération nationale de géobiologie. Née en 2012, la CNG définit un référentiel de compétences afin d’harmoniser les pratiques sur le terrain. Elle propose un annuaire de géobiologues « professionnels » ainsi qu’un guide pratique pour leur faire appel. Dans la réalité, la géobiologie n’est, pour le moment, pas une science reconnue officiellement. Elle est parfois même considérée comme une pseudoscience.

Pour autant, des structures comme les chambres d’agriculture ou Seenergi se dotent de service de géobiologie et adhèrent à la CNG. « Nous sommes avant tout des électriciens formés, précise Yoann Durand, du service électrogéobiologie de Littoral Normand. Nous réalisons des diagnostics électriques, que nous complétons par une étude de l’environnement des animaux, dans le but de l’harmoniser. »

Le géobiologue intervient en amont de l’implantation d’un bâtiment pour étudier le bon emplacement d’un robot de traite et des différents éléments générateurs de courants de fuite, vis-à-vis du sol et des champs magnétiques basses fréquences (lignes haute tension, onduleurs) et hautes fréquences (réseau 4 et 5G, wifi).

« L’importance des sollicitations des géobiologues » par les agriculteurs

Dans son rapport de décembre 2023 sur la caractérisation de l’impact sur les activités d’élevage des antennes téléphoniques, installations électriques et éoliennes, le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) du ministère de l’Agriculture souligne « l’importance des sollicitations des géobiologues » par les agriculteurs et cite ceux du réseau Prosantel (adhérent à la CNG) qui interviennent « avec une grille d’analyse globale de l’exploitation et rapportent leur diagnostic par écrit ainsi que les préconisations d’actions de correction ». Le CGAAER recommande d’« explorer les pratiques développées sur le terrain par certains géobiologues pour en identifier les éventuels fondements scientifiques ».

En juillet puis en octobre 2024, le député Éric Bothorel a mis le sujet de la géobiologie à l’agenda du gouvernement. Il a ainsi interrogé la ministre de l’Agriculture de l’époque pour « connaître sa position sur le sujet de la géobiologie, ainsi que les mesures qu’elle entend prendre pour que l’argent public ne finance pas de telles pratiques sans fondement scientifique établi ». La CNG, elle, espère être reconnue par l’État.

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