Aller au contenu principal

Comment calculer les impacts environnementaux des ateliers avicoles

L’Itavi, des chambres d’agriculture et une dizaine de groupements de production ont commencé à adapter aux volailles le calcul automatisé des performances environnementales pour des exploitations responsables (CAP’2ER).

La démarche CAP'2ER devrait faciliter l'accès aux aides publiques de la nouvelle Pac.
La démarche CAP'2ER devrait faciliter l'accès aux aides publiques de la nouvelle Pac.
© P. Le Douarin

Développé en Europe, l’outil CAP’2ER fonctionne déjà en France pour les élevages ruminants (bovins, caprins, ovins) et les grandes cultures. Pour l’adapter aux volailles, les travaux coordonnés par l’Itavi ont débuté en septembre dernier. Son objectif est de produire un outil synthétisant une vision globale des effets externes négatifs sur l’environnement et des contributions positives à l’échelle de l’atelier ou de l’exploitation.

CAP’2ER permet d’orienter chaque éleveur vers un plan de progrès personnalisé, comme le montre l’exemple en bovins lait. La méthode opérationnelle devrait être diffusée en mars 2024 pour les filières œuf, volailles de chair et canards gras.

 

 
Exemple de plan de progrès pour réduire l'empreinte carbone nette du lait en bovins lait
Exemple de plan de progrès pour réduire l'empreinte carbone nette du lait en bovins lait © Source : Itavi

 

Destiné aux aviculteurs et à leurs conseillers, CAP’2ER fournira trois types d’indicateurs : les impacts environnementaux (émissions de GES, qualité de l’air, consommation d’énergies fossiles, qualité de l’eau), les contributions positives (maintien de la biodiversité, stockage de carbone, performance nourricière) et la durabilité (performances économiques et conditions de travail).

Mieux reconnaître le travail des éleveurs

Au-delà du calcul utile au niveau de l’exploitation, un tel outil vise à faire le lien entre les pratiques d’élevage, les impacts environnementaux et les indicateurs économiques et sociaux. Plus globalement, il s’agit de répondre aux attentes sociétales (notamment sur le bien-être animal) et de contribuer aux objectifs du Green Deal européen. Cet outil devrait donc faciliter l’accès aux aides publiques de la nouvelle PAC.

La mise en place de CAP’2ER poursuit également des objectifs économiques, comme la montée en gamme de produits avicoles français. Pour les exploitations, la saisie d’une partie des données destinées à CAP’2ER servira également à satisfaire des demandes d’information pour obtenir la certification Haute valeur environnementale (HVE) de plus en plus demandée pour fournir le marché de la restauration hors domicile.

CAP’2ER doit pouvoir également concourir à pratiquer un affichage environnemental alimentaire. Autant d’éléments convergents pour mieux reconnaître le travail des éleveurs.

Une application sur le web

L’application digitale du module avicole de CAP’2ER prévoit un fonctionnement en 3 étapes : la saisie de données, le lancement du calcul, et le positionnement de l’atelier ou de l’exploitation au sein d’un groupe d’éleveurs engagés dans la même démarche.

L’engagement sur l’application d’un nombre important d’éleveurs permettra une capitalisation progressive des données et la création d’un observatoire des exploitations avicoles françaises. L’Itavi imagine un suivi à diverses échelles (locale, régionale) ou par les organismes de producteurs qui aboutirait à des comparaisons plus fines à ces niveaux, comme l’empreinte carbone nette.

Vendre des crédits carbone

L’Itavi développe une méthode de bilan carbone propre à la volaille qui permettra d’obtenir le label « bas carbone ». Cette certification des réductions d’émission de GES autorisera les éleveurs à vendre des crédits carbone, seul ou regroupés. Il faudra fournir le diagnostic plus poussé du CAP’2ER qui donne accès à un « plan de progrès » adapté à l’exploitation. Ce niveau 2 utilise 150 données (près d’une journée de saisie) au lieu d’une trentaine (une heure de travail) pour le niveau 1, lequel aboutit au bilan environnemental de l’atelier et permet une comparaison à des références.

Les plus lus

<em class="placeholder">Galina LDC bâtiment poulettes et coqs</em>
« Nous avons transformé nos poussinières dinde pour la repro poulet de chair »

Le Gaec de la Piltière, en Maine-et-Loire, a reconverti ses bâtiments prévus pour de la dinde futurs reproducteurs en…

<em class="placeholder">Patrice Labrosse, président de la CPASL : « Nous produisons un produit plus haut de gamme qui n’est pas plus rémunérateur. »</em>
"Nos canards « bien-être » sont élevés sur sciure"

La coopérative CPASL a lancé en 2015 une production de canards de Barbarie sur litière avec jardin d’hiver. Elle mise…

Galliance investit dans son site de Languidic pour concurrencer le poulet lourd importé

A Languidic dans le Morbihan, Galliance du groupe Terrena investit dans son site d'abattage et de transformation pour…

<em class="placeholder">Avec le constructeur Buchet, Patrice Labrosse a conçu un épandeur à partir d’une ancienne chenillette de travaux publics sur laquelle vient se poser une cuve de 2,5 m3, ...</em>
Un épandeur de sciure pour gagner en confort de travail en canard de Barbarie sur litière

Éleveurs de canards de Barbarie en Saône-et-Loire, Stéphanie et Patrice Labrosse utilisent une distributrice pour épandre au…

<em class="placeholder">Dirkjan est un des cinq enfants du couple, tous impliqués dans l&#039;entreprise familiale lancée en 2007 avec 11 000 poules.</em>
"Nous avons misé sur la vente directe de nos œufs"

À Buurmalsen aux Pays-Bas, Gertjan et Anita Lagerweij ont construit quatre bâtiments de 30 000 poules pondeuses en cinq…

<em class="placeholder">poulet lourd devant mangeoire </em>
Univol accélère dans le poulet lourd

Le groupement de producteurs Univol (Carhaix-Plouguër) a poursuivi en 2024 la construction de son modèle de production qui…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)