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Trois conseils pour assurer son ensilage de maïs

L’enjeu fort de l’ensilage de maïs : garantir un fourrage de qualité dans les rations de la prochaine saison de production. Un point avec Christopher Brachet, expert ensilage du réseau Cuma Ouest.

L’enjeu fort de l’ensilage de maïs : garantir un fourrage de qualité dans les rations de la prochaine saison de production. Un point avec Christopher Brachet, expert ensilage du réseau Cuma Ouest.

Surveiller le taux de matière sèche pour prévoir la date du chantier

La première étape : déterminer la date de chantier, qui correspond au moment où le taux de matière sèche dans le grain atteint idéalement entre 31 % et 34 % avec un optimum de 33 %.

Le taux de matière sèche est déterminé à partir d’un échantillon représentatif des différentes parcelles de maïs. Elle se fait par analyse infrarouge ou par observation au champ, plusieurs semaines avant la date d’ensilage habituelle. Au champ, l’observation porte sur l’état de maturité de la plante et sur le grain. Lorsque la plante entière atteint 32 % à 33 % de matière sèche, la coupe transversale du grain doit montrer une répartition en trois tiers des trois amidons.

À partir du taux de matière sèche mesuré et en sommant les températures prévisionnelles des jours qui suivent, on détermine la date où la plante atteindra le bon taux de matière sèche.

Réglages de l’ensileuse : entre éclatement du grain et longueur de coupe

L’objectif suivant est d’avoir un grain très éclaté. « Il faut viser un grain pulvérisé, explique Christopher Brachet, expert ensilage du réseau Cuma OuestQuant à la longueur de coupe, elle doit être adaptée aux attentes et au fonctionnement de l’éleveur ».

L’éclatement du grain est bon à partir de quatre à huit morceaux par grain, seuil pour lequel la dégradabilité ruminale de la matière sèche des grains est supérieure à 60 %. La longueur de coupe dépend de la ration prévue par l’éleveur, du mode de distribution et du taux de matière sèche. L’objectif étant de garantir une conservation de qualité et une bonne ingestion par les animaux. La longueur de coupe ne doit pas excéder 20 mm et est généralement autour de 12 mm. Si le grain est plus sec, il faut couper plus court. En cas de matière sèche faible, il faut augmenter la longueur de coupe.

La technicité du tasseur garantit la qualité du tassage

Au niveau des silos, l’objectif est de garantir la qualité de l’ensilage grâce à un bon tassage qui doit chasser l’air du silo et enclencher rapidement la conservation. Une application mobile de la Cuma Ouest, « TassSilo », disponible gratuitement, permet de vérifier que suffisamment de poids sont engagés dans le tassement, en s’appuyant sur la référence de 400 kg de tracteur par tonne de matière sèche rentrée à l’heure. Après le bâchage du silo, des rangées de boudin tous les deux mètres (15-20 kg au m²) amènent également du poids sur le silo. La technicité du tasseur est déterminante pour cette étape, c’est lui qui règle la vitesse du chantier.

Deux tests simples en début de chantier pour ajuster les réglages

Le test du tamis secoueur : tamiser 10 l d’ensilage, à travers deux grilles, une de 20 mm et une de 4 mm, et déterminer la proportion dans chaque catégorie. « On a tendance à ne pas assez baisser la longueur de coupe », observe Christopher Brachet qui pointe l’importance de ce réglage.
Le test de la bassine : mettre 1 l d’ensilage dans un seau d’eau pour séparer le grain de la plante par flottaison, afin de visualiser les grains et le niveau d’éclatement. S’il reste des grains entiers, il faut revoir le réglage de l’ensileuse au niveau de l’éclateur, en diminuant l’écartement des deux rouleaux et en augmentant la vitesse différentielle entre eux.

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