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Le conseil de Xavier Pouquet, docteur vétérinaire
« Se prémunir contre les pasteurelloses dans les élevages caprins » (1/2)

Réaliser un diagnostic d’ambiance est important avant de modifier une stabulation. Mais attention de ne pas tout modifier d’un coup dans un bâtiment ancien. Il faut y aller progressivement, par étapes successives. © X. Pouquet
Réaliser un diagnostic d’ambiance est important avant de modifier une stabulation. Mais attention de ne pas tout modifier d’un coup dans un bâtiment ancien. Il faut y aller progressivement, par étapes successives.
© X. Pouquet

« Parmi les maladies respiratoires rencontrées en élevage caprin, la pasteurellose est la première pathologie à considérer. Très fréquente, elle peut toucher toutes les classes d’âge, mais le plus souvent les chevreaux et chevrettes. La maladie est liée à la présence d’une bactérie pasteurelle sur des animaux porteurs associée aux stress d’ambiance et climatologique. Les formes cliniques varient de la simple rhinite avec écoulement nasal, bronchite avec de la toux ou pneumonie avec essoufflement jusqu’à une hyperthermie, un abattement et la mort. L’évolution peut être rapide (formes aiguës) et ou avoir des conséquences importantes sur la croissance des chevrettes (formes chroniques).

Une nurserie isolée pour limiter les écarts de température

Prévenir la pasteurellose, c’est tout d’abord contrôler l’ambiance et identifier les facteurs déclenchants qui peuvent être des sautes de température, des courants d’air, une hygrométrie élevée, un confinement excessif… Le renouvellement de l’air, en ventilation statique ou dynamique, doit assainir l’air ambiant en évacuant humidité et gaz toxiques mais sans courant d’air. Le respect des normes de densité animale en surface et volume d’air disponible est alors important.

« Prévenir la pasteurellose, c’est tout d’abord contrôler l’ambiance »

Attention aux bâtiments trop chargés : chaleur, humidité, air vicié, que l’éleveur essaie de compenser en ouvrant intempestivement et, de ce fait, en aggravant la situation par les courants d’air. C’est souvent le cas des cases des chevrettes qui sont vides et froides au départ puis se chargent jusqu’à l’excès au fil des mises bas. Un diagnostic d’ambiance réalisé avant de modifier une stabulation permet de visualiser les circuits d’air, de repérer les courants d’air et les zones d’inconfort et d’envisager des modifications progressives. L’isolation des stabulations au niveau des toitures et des murs extérieurs minimise les variations de température et évite la condensation. Elle est indispensable en nurserie. On veillera aussi à avoir une conduite en lots homogènes en distinguant la chèvrerie des adultes et la nurserie. »

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