Aller au contenu principal

Que faire de ses mauvais foins ?

« Si le printemps doux et pluvieux de 2016 a permis une pousse importante de l’herbe, il n’a pas permis, par contre, de récolter au bon stade et dans de bonnes conditions. Dans les élevages, les stocks de foins sont donc importants et plutôt de mauvaise qualité. Malgré cette mauvaise qualité des foins, il faut assurer la traçabilité des lots de foins dès la fenaison. Les mauvais foins avec un risque microbiologique sanitaire important (souillures sur la plante entière versée, sénescences importantes, humidité élevée…) sont à écarter dès le départ pour une destination non alimentaire (fumier, litière…).

Les meilleurs foins sont à destiner en priorité pour la fin de gestation et le début de lactation. À ces périodes clés, on surveillera la qualité sanitaire, la palatabilité (texture agréable) et l’ingestibilité de ces foins. Ils doivent présenter une densité énergétique d’au moins 0,5 UFL/UEL afin de n’avoir pas à distribuer trop de concentrés en fin de gestation. La faible valeur protéique des foins est techniquement plus facile à corriger que l’énergie. Si ces exigences qualitatives ne sont pas remplies, l’achat de bon foin peut se justifier pour ces périodes.

Les aérer, ajouter de la mélasse et accepter du refus

Pour les autres périodes, il est possible d’utiliser les foins de moindre qualité en les aérant pour diminuer les poussières et les odeurs et ainsi améliorer leur palatabilité. On peut aussi distribuer ces foins médiocres et hétérogènes à volonté en acceptant beaucoup de refus. Ces foins seront distribués pour la nuit de façon à donner du temps de tri et d’ingestion aux chèvres. En journée, un foin de meilleure qualité est distribué avec moins de refus. Enfin, pour améliorer l’ingestibilité, de la mélasse peut être distribuée sur un foin qui ne présente aucun risque sanitaire. Il ne faut cependant pas attendre de miracle de ces techniques… De même, l’achat de bon foin financé par la vente du mauvais est illusoire. La faible disponibilité de l’offre de bon foin et la pléthore de mauvais rendent la transaction improbable. »

« Les trop mauvais pour le fumier ou la litière »

Les plus lus

<em class="placeholder">Le hangar et tout son contenu ont pris feu.</em>
« Mon hangar à fourrage est parti en flamme »
En septembre 2024, un incendie a ravagé le bâtiment de stockage de Jean Barou, éleveur de chèvres et viticulteur en Dordogne…
<em class="placeholder">Cyrille Vignais, éleveur de chèvres, au Salon de l&#039;agriculture 2025</em>
« J’ai tenu 30 ans. Aujourd’hui, j’arrête » : Cyrille, éleveur caprin, quitte le monde agricole
Installé depuis 1995, Cyrille Vignais, éleveur dans le Maine-et-Loire, tourne une page. Après trois décennies de travail agricole…
<em class="placeholder">Jeune éleveuse dans la laiterie</em>
Idée reçue n° 3 : Il faut être enfant d’agriculteurs pour s’installer éleveur de chèvres
Une étude sociologique de l’ESA d’Angers a mis en lumière cinq profils types de nouveaux installés, au-delà des distinctions…
<em class="placeholder">Distribution du foin à la chèvrerie</em>
Idée reçue n° 2 : Quand on s’engage éleveur, c’est pour la vie
Le rapport au métier d’agriculteur a profondément changé au cours des dernières décennies. Être agriculteur reste un choix de vie…
<em class="placeholder">collecte du lait de chèvre : le chauffeur tire un tuyau près de son camion.</em>
Recul de la collecte de lait de chèvre, pression sur les revenus des éleveurs caprins et espoir sur l'exportation de fromages
La collecte de lait de chèvre a baissé en 2024 malgré une dynamique positive de l’exportation de fromages. Les éleveurs alertent…
Chèvres alpines en train de manger du fourrage
L’Occitanie recherche du lait de chèvre
Lors du webinaire Capri’Occitanie, trois laiteries de tailles différentes ont rappelé leur besoin de lait de chèvre sur la région…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre