Pousse de l’herbe : une situation critique pour les prairies sauf dans le Sud-Est
Conséquence des fortes chaleurs et du manque d’eau, le déficit concernant la pousse de l’herbe se creuse en août. L’ensemble du territoire est affecté par un déficit de production de 60% sur les trois derniers mois par rapport aux normales.
Conséquence des fortes chaleurs et du manque d’eau, le déficit concernant la pousse de l’herbe se creuse en août. L’ensemble du territoire est affecté par un déficit de production de 60% sur les trois derniers mois par rapport aux normales.

« Après un bon début de campagne, la pousse de l'herbe connaît depuis le mois de mai une situation très défavorable », rappelle le bulletin arrêté au 20 août 2025 du système Informations et suivi objectif des prairies (Isop) d’Agreste. À cette date-là, la production cumulée de l’année était inférieure de 23 % par rapport à la moyenne de la période de référence 1989-2018. L’année avait pourtant bien démarré. Mais dès la fin du mois de mai, les fortes chaleurs et le déficit hydrique ont entaché l’état des prairies. D’après Météo-France, la vague de chaleur remarquablement précoce du 19 juin au 4 juillet a impacté les systèmes. Combinées à celles du mois d’août, ces périodes ont fortement affecté la pousse de l’herbe.
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Les régions du Centre particulièrement touchées
En août, plus d’un tiers des régions fourragères représentant 43% des surfaces en prairies permanentes affichent un déficit supérieur à 25% par rapport à la période 1989-2018. Dans 38% des régions fourragères (soit 39% des surfaces en prairies permanentes), le déficit de la pousse de l’herbe se situe entre 10 et 25%. À l’échelle nationale, plus de 80 % des surfaces en prairies connaissent une baisse de production d’au moins 10 % par rapport à la normale. Alors que seules 30 % des surfaces de prairies étaient concernées par une perte de production en sortie de printemps. Cette fin d’été, « le déficit atteint même 60% sur les trois derniers mois, qui assurent normalement 41% de la pousse annuelle » pointe le bulletin Agreste.

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Particulièrement touchées par les vagues de chaleur, le nord de la Seine, l’ouest de la Bourgogne, le Limousin et les Pays de la Loire ont vu leur pousse de l’herbe ralentir, voire s’arrêter. Ces territoires présentent aujourd’hui un déficit supérieur à 25 %. Seuls le tiers sud-est et certains territoires de Franche-Comté conservent une pousse dans la norme, d’après l’Isop. La cinquième Note agro-climatique et prairies de l’Idele pour l’année 2025 est attendue courant septembre pour approfondir les conditions de pousse de cette fin d’été 2025.