La question à…
Pourquoi accueillez-vous la session nationale caprine des JA ?
" Le département du Maine-et-Loire est moteur au sein du groupe caprin du syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) national depuis sa création car nous avons eu dans les années 2000 à 2010 beaucoup d’installations. C’est pourquoi nous avons souhaité accueillir la session nationale caprine des JA dans notre département du 8 au 10 novembre à Beaulieu-sur-Layon. Nous avons une population d’éleveurs caprins assez jeune, assez nouvelle qui a subi la crise de plein fouet. Et nous devons travailler pour les accompagner dans cette filière sur le long terme.
Nous avons connu un arrêt net des installations caprines avec la crise. Aujourd’hui, nous avons des jeunes qui poussent pour s’installer. Mais nous ne voulons pas recommencer à installer à tout va comme cela a pu se faire il y a quelques années, sans se préoccuper d’avoir une vraie demande du marché. Nous en voulons aux laiteries de n’avoir pas anticipé cette crise de surproduction. Aujourd’hui, il faut qu’elles progressent dans la gestion des volumes pour sécuriser les installations.
Accompagner les transmissions pour maintenir des troupeaux à taille humaine
À JA, notre rôle est d’avoir des idées, même si elles ne sont pas toujours réalisables dans l’immédiat. Pour avancer dans ces réflexions, nous avons invité à cette session nationale caprine des représentants de la filière en Espagne et en Hollande, afin d’échanger avec eux, savoir comment ils fonctionnent, comment ils ont géré la crise et comment ils gèrent les volumes.
Par ailleurs, nous devons avant toute chose anticiper et accompagner les transmissions d’exploitations en place pour maintenir des troupeaux à taille humaine. En effet, même si on peut techniquement gérer des troupes de 1 000 chèvres et même si c’est intéressant pour les entreprises, il n’est pas sûr que l’éleveur s’y retrouve et que ça soit humainement vivable. Nous misons plutôt sur tout ce qui peut apporter de la valeur ajoutée. »