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Pas de prédictions de l’acidose avec le lait

Le programme Casdar AcID n’a pas réussi à montrer de lien fiable entre les acides gras du lait et l’acidose subaiguë.

C’est dommage mais il s’avère encore difficile de prédire des animaux en acidose en analysant la composition fine du lait. Le programme Casdar AcID cherchait à mettre un lien entre les situations de subacidose chez les bovins, les caprins et les ovins et l’analyse du lait par infrarouge. « Nous avons réalisé une centaine d’enquêtes dans des élevages caprins tirés au hasard » explique Jean Legarto de l’Institut de l’Élevage. Le lait de ces 27 000 chèvres a été analysé finement et mis en relation avec l’alimentation, les cas d’acidose observés ou la nature des crottes.

Les recommandations nutritionnelles bien respectées

Hélas, le pH ruminal apparaît mal prédit par le rapport acétates/propionates (C2/C3) qui découle de l’analyse des acides gras du lait. En plus, les supplémentations en matière grasse dans l’alimentation brouillent ce profil en acide gras du lait. De même, le rapport TB/TP est avant tout lié au moment de prélèvement du lait. « Le nombre de faux positifs reste trop important pour qu’une détection fiable de l’acidose ruminale subaiguë puisse être conduite en routine sur cette base » regrette Jean Legarto. Certains profils à risque ont bien été repérés - là où il y a plus de 55 % de concentrés et de moins de 0,5 kg de fourrages grossiers, dans les systèmes à base d’ensilage de maïs, quand le TP est supérieur à 30,9 ou en lactation tardive ou longue – mais cela n’explique que 55 % de la variabilité. Aucun lien n’a été établi entre le rapport C2/C3 et la production laitière, le TB, la race, le rang de lactation, les pathologies, les comportements observés ou les profils de distribution d’aliment.

« Dans les élevages étudiés, les recommandations nutritionnelles sont globalement bien respectées, apprécie cependant Jean Legarto, notamment en ce qui concerne la fibrosité de la ration ». La formulation des aliments a également été sécurisée. Peu de diarrhées ont été signalées, la rumination est satisfaisante dans 80 % des lots et les crottes sont normales dans plus de la moitié des cas.

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