« Nous refroidissons nos chevrettes avec un rafraîchisseur d’air »
Chez Nicolas et Karine, dans le Lot, un rafraîchisseur d’air industriel limite les mouches et améliore le bien-être des chevrettes en créant une ventilation dans le bâtiment.
Chez Nicolas et Karine, dans le Lot, un rafraîchisseur d’air industriel limite les mouches et améliore le bien-être des chevrettes en créant une ventilation dans le bâtiment.





Nicolas et Karine Espinaco, de l’EARL Dournes-Espinaco, sont éleveurs de chèvres à Capdenac dans le Lot. « Pour rafraîchir l’ambiance dans le bâtiment tunnel des chevrettes, nous avons installé un rafraîchisseur d’air industriel », expliquent les fromagers fermiers à la tête d’un troupeau de 150 chèvres. L’appareil de marque Amatis fonctionne grâce à un ventilateur, un flux d’eau et un mur évaporatif composé de plusieurs alvéoles en carton. Le ventilateur pousse l’air à travers le mur évaporatif pour en faire baisser la température et le passage de l’eau liquide à la vapeur d’eau consomme des calories.
Du frais sans humidité

Ce dispositif permet de refroidir l’air sortant de 2 à 3 °C, ce qui est particulièrement utile lors de fortes chaleurs. Le système fonctionne sans gaz et ne nécessite que de l’eau et une prise électrique. « Je place le refroidisseur à l’entrée du bâtiment et je laisse une ouverture de l’autre côté pour créer un courant d’air plus frais pour les animaux, détaille Nicolas. Cela permet aussi d’évacuer la vapeur d’eau créée tout en gardant le reste du bâtiment fermé pour limiter les apports de chaleur. » Ce dispositif n’augmente pas l’humidité de l’air parce que la vapeur d’eau est évacuée à l’opposé.
Moins dérangées par les mouches
« Le matin, je remplis la réserve d’eau, j’humidifie les alvéoles avec un jet d’eau avant d’allumer le système, puis je règle la puissance et oriente le flux d’air à environ cinq mètres du premier groupe de chevrettes pour éviter que le souffle ne soit trop fort. Ensuite, je laisse le système fonctionner de 10 h à 20 h. Grâce à cela, mes chevrettes sont moins dérangées par les mouches et se sentent mieux. En plus de rafraîchir l’air, le flux est suffisamment puissant pour être ressenti à l’autre bout du bâtiment, qui fait 24 mètres de long. »
1,50 euro d’électricité par jour
Nicolas a choisi le plus petit des trois modèles disponibles, capable de refroidir une surface de 120 mètres carrés. Bien que son bâtiment compte 250 m2, cela suffit car seule la moitié du bâtiment est occupée par les chevrettes. « Si tout le bâtiment avait été rempli, j’aurais opté pour un modèle plus grand. »
Le refroidisseur a coûté 1 850 euros hors taxes. En période de forte chaleur, il consomme entre 20 et 30 litres d’eau par jour, nécessitant un remplissage quotidien. Il se branche sur une prise standard de 220 volts et consomme environ 1,50 euro d’électricité par jour pour une utilisation de 10 heures. « Cet outil est facile à utiliser, efficace et mobile. C’est un bon investissement ! », conclut l’éleveur.