« Nous aimons expliquer le fonctionnement de la chèvrerie »
Éleveurs caprins dans la région Grand Est, Aline et Olivier Jeanmaire aiment accueillir des visiteurs sur leur ferme. En revanche, ils ont cessé l’accueil des camping-caristes, déçus par l’incivilité de certains.
Éleveurs caprins dans la région Grand Est, Aline et Olivier Jeanmaire aiment accueillir des visiteurs sur leur ferme. En revanche, ils ont cessé l’accueil des camping-caristes, déçus par l’incivilité de certains.


« Nous nous sommes installés éleveurs de chèvres lors d’une reconversion professionnelle et nous aimons bien expliquer le fonctionnement de la ferme », expliquent Aline et Olivier Jeanmaire, depuis cinq ans à la tête de La Chèvrerie du moulin à Void-Vacon dans la Meuse.
Le couple d’éleveurs propose des gîtes avec, en option, un supplément de 20 euros pour la visite de la chèvrerie, une dégustation et un porte-clef souvenir. Ils ont également mis en place un système de parrainage pour soutenir la ferme. Les parrains, souvent des locaux ou des Parisiens, paient une cotisation mensuelle et reçoivent en échange des fromages produits sur place. Ce modèle économique leur permet de financer une partie des coûts liés à l’élevage et à l’achat de fourrage.
Partage du métier et produits de la ferme
À chaque visite, c’est l’occasion de discuter de la ferme et des fromages de chèvre. Les visiteurs peuvent profiter de la boutique de la ferme mais rien d’obligatoire. « Ils peuvent acheter du fromage, du savon, du miel, de la confiture ou un repas sur réservation mais ce n’est pas le plus important, avoue Olivier. Nous aimons surtout quand ils viennent voir la traite, qu’ils discutent et s’intéressent à la ferme. »
Jusqu’à 120 camping-cars à l’année
Pendant longtemps, le couple de quinquas a accueilli gratuitement des camping-caristes sur leur ferme via le réseau France Passion. En 2023, pas moins de 120 camping-cars sont venus de France ou d’autres pays (Allemagne et Belgique notamment). « Les camping-caristes cherchent surtout des produits authentiques, des rencontres chaleureuses et des itinéraires hors des sentiers battus. »
« Nous avons fait de belles rencontres », apprécie Olivier. Mais, l’an dernier, « nous avons eu trop d’incivilités et de déconvenues et nous avons décidé d’arrêter. Certains n’avaient pas le courage d’amener leurs sacs-poubelle au bout de la rue et d’autres partaient avant de régler les sept euros que nous demandions pour avoir un branchement à l’électricité ». Désormais, ce sont les visiteurs curieux et respectueux qui sont les bienvenus, pour partager bien plus qu’un fromage : une passion.