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à niort dans les deux-sèvres

Depuis 2013, le Gaec des Petits Chauveux utilise la litière Cabri’lit qui permet de gagner du temps, de garder les cabris au sec mais qui représente un investissement conséquent.

Le Gaec des Petits Chauveux à Niort a toujours misé sur une bonne organisation du travail. Le Gaec de quatre associés est composé d’un atelier bovin viande, de grandes cultures et d’un atelier caprin. C’est un Gaec non familial où chacun tient son rôle et où il a toujours été important que chacun puisse se dégager du temps. Chaque week-end, un seul associé travail sur l’exploitation. Dominique Griget s’occupe des chèvres et est installé sur ce Gaec depuis 2004. Il gère un troupeau laitier de 680 Alpines. Elles sont installées dans un bâtiment de 120 mètres de long et de 15 mètres de large. La nurserie pour accueillir les chevreaux fait 36 mètres de long et 15 mètres de large. Pendant les trois mois de mise bas, entre janvier et mars, il y a en moyenne 6 à 8 mises bas par jour. 60 % du troupeau est inséminé le reste est mis au bouc en saillie naturelle. Une partie des chevrettes est vendue à Jérôme Clochard et ils en gardent environ 200 pour le renouvellement.

Une litière testée en avant-première

Depuis 2013, l’exploitation est équipée d’une nouvelle litière pour les cabris, le Cabri’lit. C’est la coopérative Alicoop qui commercialise dans la région ce produit fabriqué par Durepaire. Dominique Caille, conseiller caprin de la coopérative dans la région, a proposé à l’exploitation de tester cette litière en avant-première. Des tests avant commercialisation ont donc été effectués sur place. Des cabris étaient placés avec de la paille, d’autres avec de la paille et du Cabri’lit et d’autres avec seulement du Cabri’lit. Pour l’éleveur, les résultats ont été spectaculaires. "Les chevreaux restaient bien plus au sec que dans la paille lorsqu’ils se trouvaient sur le Cabri’lit". Selon lui, la paille créait "un environnement humide et malsain pour les chevreaux. Il fallait aussi changer la paille régulièrement''.

Le Cabri’lit est plus cher que la paille et les éleveurs doivent en mettre plus en tonnage. « Mais il pompe quatre à cinq fois plus d’humidité que la paille, précise Claire Gandin de la société Durepaire. Quand on enlève le Cabri’lit, le sol en dessous est sec et la surface supérieure reste sèche ». Au début de la période de mise bas et d’élevage des chevreaux, les éleveurs mettent une couche de trois centimètres de Cabri’lit. Ils en rajoutent ensuite au fur et à mesure. L’éleveur en utilise 17 à 18 tonnes chaque année, ce qui représente un achat de 3 150 euros.

Moins de repaillage

Même si le produit est plus cher, il permet aux éleveurs de gagner du temps. Par exemple, ils rechargent en Cabri’lit le vendredi soir et il n’y a pas besoin de le refaire le week-end. "Avec la paille, on devait le refaire tous les jours, même le week-end, se souvient Dominique Griget. Pour nous, c’est un investissement qui vaut le coup ». Pour Dominique, l’inconvénient reste cependant que tous les cabris passent sur la première case et donc sur la même litière. Le Cabri’lit crée aussi une ambiance plus poussiéreuse qu’avec la paille dans la nurserie.

"Au début, le changement n’a pas été évident, confie Dominique. Ce n’est, en effet, pas facile de voir ses chevrettes dans des granulés. On préfère les voir dans une belle paille, mais il faut accepter d’évoluer. Je pense que c’est aussi ce qui bloque certains éleveurs, surtout ceux qui sont dans le métier depuis longtemps. Mais, une fois qu’on a vu les bénéfices, on aurait du mal à revenir en arrière. Nos chevreaux sont propres et secs". Au Gaec des Petits Chauveux, le Cabri’lit est stocké en vrac dans une remorque qui recule dans les couloirs de la nurserie lors de la mise en place. Il est ensuite étalé à la pelle.

"Au début, il est difficile de voir ses chevrettes sur des granulés..."

Combien ça coûte

185 euros la tonne de Cabri’lit

Si on laisse une chevrette sur cette litière jusqu’au sevrage, il faut compter l’utilisation d’environ 35 kilos de Cabri’ilit. Son emploi représente donc un investissement de 6,50 euros par chevrette sevrée, soit environ 4 % du coût d’élevage de la chevrette ayant mis bas.

Cabri’lit, de la paille et des fibres naturelles en granulés

Cabri’lit est une litière commercialisée par la société Durepaire, une entreprise spécialisée dans la fabrication et la transformation des végétaux au service de l’alimentation animale fourragère, des litières et du monde de l’énergie. Cette litière est présentée sous forme de granulés de 8 mm. Elle est composée de pailles, de fibres naturelles et d’huiles essentielles. Ce produit est chauffé à plus de 80 °C et hygiénisé lors de la granulation. Le Cabri'lit peut-être utilisée seul sur toute la surface de la case ou dans les zones humides proches des louves tout en gardant une litière de paille sur le reste de la case. Le Cabri’lit est proposé en sac de 25 kg ou en vrac par livraison de 3 à 20 tonnes. La litière s’épand en une couche de 3 cm d’épaisseur. Il faut ensuite en rajouter régulièrement suivant les zones souillées ou humides.

Alicoop, première entreprise française en nutrition caprine

Le siège d’Alicoop est implanté à Pamproux, dans les Deux-Sèvres. Créée en 1988, Alicoop est une coopérative spécialisée en nutrition animale pour les animaux d’élevage. Elle est née de la volonté des coopératives du Poitou-Charentes et du Limousin. C’est la première entreprise française dans le secteur de la nutrition caprine. Alicoop vend aujourd’hui la production d’aliments caprins équivalente à la consommation de 125 000 chèvres à plus de 800 éleveurs caprins spécialisés.

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