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Génétique
Naissance de Capgenes

Le mariage entre Caprigène et Capri-IA a été officialisé lors du SIA. De cette union est né Capgenes, un nouvel organisme unique chargé de la sélection, la création et la diffusion de la génétique caprine.

 © D. Hardy
© D. Hardy


La génétique caprine française est désormais unie dans Capgenes. L´heure était à la satisfaction aux assemblées générales ordinaires et extraordinaires de Caprigène et Capri-IA le mercredi 27 février au Salon de l´agriculture de Paris. Les bras se sont aussi beaucoup levés pour voter les nombreuses résolutions permettant à Caprigène d´intégrer Capri-IA.
La solution juridique pour marier Caprigène, l´Upra caprine qui regroupe près de 800 éleveurs, et Capri-IA, la coopérative qui rassemble les représentants des coopératives d´insémination, n´a pas été évidente à trouver. Finalement, c´est l´intégration des activités de Caprigène dans un Capri-IA complètement modifié qui a été retenue et préparée depuis 2002. « C´est l´aboutissement d´un long travail de débat et de réflexion où chacun a pu trouver sa place » s´est félicité Geneviève Barat, l´ancienne présidente de Caprigène. « Le nouvel organisme met l´éleveur au centre des décisions afin qu´il reste le pilote de son dispositif génétique caprin » se réjouit l´ex-présidente.


En effet, les statuts de Capgenes prévoient que l´instance dirigeante sera composée uniquement d´éleveurs de chèvres et qu´au moins la moitié des délégués à l´assemblée générale soient adhérents au programme Gènes +. De quoi rassurer ceux qui craignaient que les coopératives d´insémination, communes à plusieurs espèces mais à dominante bovine, ne desservent les intérêts de la filière caprine. Non, les éleveurs caprins resteront les maîtres de la génétique caprine, « à condition qu´ils restent impliqués et avec un esprit collectif et ouvert sur la filière » selon Geneviève Barat.
« Conscient de la petite taille de la filière, Capgenes s´est voulu modeste, efficace et rassemblé » décrit l´ancienne présidente. Pour cela, prônant l´ouverture, le nouvel organisme et entreprise de sélection accueille au sein de son conseil d´administration, des associés non coopérateurs et représentants de la filière. Il s´agit de la fédération des éleveurs de chèvres (Fnec), de l´interprofession caprine (Anicap), de la fédération des laiteries (Fnil) et des organismes de contrôles laitiers (FNCL et FCL).


« Capgenes a l´ambition d´être au service de l´intégralité de la filière caprine » résume Geneviève Barat. « L´objectif reste d´aider les éleveurs à fournir en quantité et en qualité un lait adapté aux exigences des transformateurs qu´ils soient fermiers ou industriels ».
Pour les éleveurs adhérents à Caprigène, il y a peu de changements. Le personnel Caprigène sera rattaché à Capgenes et les services proposés restent identiques. L´implication dans les centres de décisions de Capgenes se fera désormais via les coopératives d´insémination artificielle (Génoé, Ucear, Midatest.).

 

 

François Perrin, Geneviève Barat et Jacky Salingardes se sont félicités de la naissance de Capgenes. ©D. Hardy


Développement au service des éleveurs
Ce mariage est « l´union de deux organismes en pleine santé financière » a rappelé François Perrin, ancien président de Capri-IA et nouveau président de Capgenes. « Nous gardons la volonté de nous développer encore et toujours plus au service des éleveurs » annonce le nouveau président, 53 ans, éleveur de 180 saanen et fromager dans l´Indre.
Le premier de ces développements sera le nouveau programme de reproduction et de sélection. Mis en place à l´automne 2008, ce plan vise à améliorer les résultats de reproduction en accompagnant les éleveurs via les coopératives d´IA, les contrôles laitiers et les chambres d´agriculture. Capgenes proposera aussi d´ici la fin de l´année de nouvelles prestations dont certaines seront proposées à des élevages non-adhérents à Gènes + et n´étant pas au contrôle laitier. « Nous voulons amener un maximum d´éleveurs à avoir une approche génétique » détaille Geneviève Barat qui prendra la présidence de la commission « génétique » au sein de Capgenes. « Le taux de pénétration de l´IA, inférieur à 10 %, nous fait penser que la diffusion ne peut qu´augmenter » conclut François Perrin qui vise 100 000 insémination caprine d´ici trois ans.


Le nouveau bureau
François Perrin (36), président,
Geneviève Barat (23), vice-présidente,
Alain Delaunay (16), vice-président,
Thierry Gabriel (38), secrétaire,
Joseph Billand (24), trésorier.

 

 

 

 

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