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Midi-Pyrénées veut retrouver de l’autonomie fourragère

Après le boom de production et la crise qui a suivi, la région Midi-Pyrénées veut maintenant produire du lait davantage avec ses propres fourrages. Dossier à retrouver dans La chèvre n°324 p20 à 29.

Etre moins dépendants des achats de fourrages et d'aliments
Etre moins dépendants des achats de fourrages et d'aliments
© D. Hardy

Entre le Sud du Massif central et les Pyrénées, la région Midi-Pyrénées accueille environ 1 200 éleveurs de chèvres dont un peu plus de 500 sont considérés comme professionnels. Parmi eux, un peu moins de 200 produisent du fromage fermier et un peu plus de 300 livrent du lait. Entre 2000 et 2011, la production de lait de chèvre a été multipliée par 2,6 dans la région alors que, dans le même temps, les volumes nationaux croissaient de 50 %. Midi-Pyrénées a ainsi ravi la troisième place des régions productrices de lait de chèvre dépassant Rhône-Alpes en 2002 et le Centre en 2008.

Mais depuis, la crise est passée par là et la région a perdu 13 % du lait collecté. En Aveyron, premier département laitier de la région, la crise aurait laissé sur le carreau 10 % des livreurs. Aujourd’hui, comme partout en France, les éleveurs veulent retrouver de l’autonomie alimentaire qui les rendent moins dépendants des achats de fourrage et d’aliments. Avec un troupeau moyen de 190 chèvres sur 58 hectares, les marges de manoeuvre pour retrouver de l’autonomie sont limitées. « À 600 ou 700 mètres d’altitude, c’est compliqué de faire du foin de qualité » explique Joël Mazard, vice-président de la section caprine FRSEA, en citant par exemple la rosée qui se maintient jusqu’à 11 heures dans la région du Ségala.

Pour développer l’autonomie alimentaire, des éleveurs réfléchissent à de nouvelles pistes comme le méteil ou le séchage en grange. Avec 2 000 heures, le séchage solaire en grange permet souvent de gagner une coupe de foin quand les chaudes rafales du vent d’autan venu de Méditerranée ne suffisent plus à faner l’herbe coupée.

L’association de céréales et protéagineux dans des méteils offre aussi des pistes pour produire localement son alimentation. « Nous ne sommes plus dans les systèmes des années 60 où plus on produit, plus on gagne. Avec les méteils, nous redécouvrons des solutions moins gourmandes en eau et en engrais » commente Joël Mazard.

Mais, la recherche d’autonomie fourragère n’est pas toujours possible à cause du manque de foncier ou de la difficulté d’exploitations de certaines terres (pentes, faibles productivités…). La région Midi-Pyrénées peut alors compter sur la complémentarité entre les territoires : cultures d’oléagineux et de céréales dans la vallée de la Garonne, élevages dans les coteaux et les montagnes. Certains fromagers fermiers pyrénéens privilégient ainsi l’achat d’aliment, préférant se concentrer sur la fabrication et la vente de fromage. En attendant, avec un prix de l'alimentation élevé, tous cherchent à retrouver de la cohérence entre l'homme, le sol et l'animal.

Dossier complet à retrouver dans La chèvre n°324 des pages 20 à 29

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