Aller au contenu principal

PAC 2014/2020
Les ovins/caprins gagnants dans tous les scénarios de la future PAC

Avec la convergence des aides, les exploitations ovines et caprines devraient bénéficier du rattrapage sur les subventions européennes. Les simulations du ministère de l’Agriculture montrent des primes en hausse de 30 à 50 % en 2019 par rapport à 2010.

Le ministère de l’Agriculture a établi quatre scénarios pour redistribuer les aides PAC de 2014 à 2020. En partant du constat que les exploitations d’élevage touchent actuellement moins d’aide que les grandes cultures alors qu’elles emploient plus de personnes à l’hectare, le ministère de l’Agriculture souhaite une redistribution en faveur de l’élevage et de l’emploi.

 

Par exemple, les exploitations ovines et caprines ont touché 5 % des aides en 2010 alors qu’elles représentent 9 % des 360 000 exploitations françaises. De même, le revenu moyen des exploitations agricoles était de 35 000 euros par an en moyenne sur 2010, 2011 et 2012. Pour les élevages ovins et caprins, par contre, il n’était que de 18 600 euros par an… Pourtant les exploitations d’élevage offrent plus d’emplois par unité de surface que les grandes cultures. On compte ainsi 2,3 unité de travail annuel pour 100 hectares chez les ovins-caprins contre 1,1 UTA dans les grandes cultures.

 

Pour rééquilibrer les aides européennes en faveur de l’élevage et de l’emploi, l’Etat français peut se baser sur plusieurs leviers :

  • - La convergence de l’aide directe de base
  • - Les aides directes sur les premiers hectares
  • - Le taux renforcé d’aides couplées

 

 

Le ministère de l’Agriculture a établit quatre scénarios pour redistribuer les 7,5 milliards d’euros qui seront versés chaque année aux agriculteurs français. En combinant les différents leviers, les quatre scénarios sont :

  • * Projet initial de la Commission européenne avec une convergence à 100 % en 2019 et sans paiement redistributif
  • * Minimum prévu par l’accord avec une convergence à 60 % en 2019 et pas de paiement redistributif
  • * Redistribution nette en faveur de l’élevage et de l’emploi avec une convergence à 100 % en 2019 et paiement redistributif sur les 52 premiers hectares
  • * Le même scenario que « Redistribution nette en faveur de l’élevage et de l’emploi » mais avec une limitation des pertes entre la valeur initiale et la valeur finale de l’aide directe de base.

 

Dans les simulations réalisées à partir des données du recensement agricole de 2010 et du fichier complet des aides individuelles versées en 2010, les ovins-caprins bénéficieraient de hausses des aides allant de 29 à 49 % en moyenne en 2019 par rapport à 2010.

 

 

 

Aides de 2019 selon les quatre scénarios par rapport à celles de 2010

 

Projet initial de la Commission

Minimum prévu par l’accord

Redistribution nette en faveur de l’élevage

Redistribution nette en faveur de l’élevage avec limitation des pertes

Ovins et caprins

Moins de 50 hectares

+ 45 %

+ 27 %

+ 54 %

+51 %

Entre 50 et 100 hectares

+ 30 %

+ 18 %

+ 37 %

+ 35 %

Entre 100 et 200 hectares

+ 44 %

+ 26 %

+ 37 %

+ 33 %

Plus de 200 hectares

+ 120 %

+ 72 %

+ 83 %

+ 74 %

Total ovins et caprins

+ 49 %

+ 29 %

+ 47 %

+ 44 %

Exploitations d’élevages

+ 9 %

+ 6 %

+ 13 %

+ 12 %

 

 

Ces simulations ne prennent pas en compte 240 millions d’euros d’aides couplées supplémentaires.

 

Plus d’information sur le site du ministère de l’Agriculture.

WPKZJDVH_1.pdf (1.5 Mo)
Légende
PAC 2014/2020 : Comment assurer une redistribution en faveur de l’élevage et de l’emploi ?
© Ministère de l'Agriculture

Les plus lus

<em class="placeholder">Le hangar et tout son contenu ont pris feu.</em>
« Mon hangar à fourrage est parti en flamme »
En septembre 2024, un incendie a ravagé le bâtiment de stockage de Jean Barou, éleveur de chèvres et viticulteur en Dordogne…
<em class="placeholder">Cyrille Vignais, éleveur de chèvres, au Salon de l&#039;agriculture 2025</em>
« J’ai tenu 30 ans. Aujourd’hui, j’arrête » : Cyrille, éleveur caprin, quitte le monde agricole
Installé depuis 1995, Cyrille Vignais, éleveur dans le Maine-et-Loire, tourne une page. Après trois décennies de travail agricole…
<em class="placeholder">Jeune éleveuse dans la laiterie</em>
Idée reçue n° 3 : Il faut être enfant d’agriculteurs pour s’installer éleveur de chèvres
Une étude sociologique de l’ESA d’Angers a mis en lumière cinq profils types de nouveaux installés, au-delà des distinctions…
<em class="placeholder">Chèvres à la chèvrerie de Claire Genet dans l&#039;Yonne</em>
À la ferme de Claire, des chèvres câlines, du fromage bio et des visites pédagogiques
Dans l’Yonne, Claire Genet a créé une ferme caprine et une fromagerie bio mêlant productions fermières, animations pédagogiques…
<em class="placeholder">Distribution du foin à la chèvrerie</em>
Idée reçue n° 2 : Quand on s’engage éleveur, c’est pour la vie
Le rapport au métier d’agriculteur a profondément changé au cours des dernières décennies. Être agriculteur reste un choix de vie…
<em class="placeholder">collecte du lait de chèvre : le chauffeur tire un tuyau près de son camion.</em>
Recul de la collecte de lait de chèvre, pression sur les revenus des éleveurs caprins et espoir sur l'exportation de fromages
La collecte de lait de chèvre a baissé en 2024 malgré une dynamique positive de l’exportation de fromages. Les éleveurs alertent…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre