Aller au contenu principal

Les chèvres ont séduit les Parisiens au Salon de l'agriculture

Les chèvres et leurs fromages étaient mis à l'honneur sur le stand de l'interprofession et dans les régions.

La filière caprine s'était faite belle à l'occasion du 52e salon international de l'agriculture qui s'est tenu du 21 février au 1er mars à Paris Expo Porte de Versailles. Idéalement placée dans le hall 1, la chèvrerie a montré ses animaux et ses fromages à une partie des 691 000 visiteurs du salon (soit 1 % de la population française tout de même...).

En plus de la trentaine de chèvres alpines et saanen, caressées par de nombreuses petites mains parisiennes, la chèvrerie accueillait trois races locales, la Poitevine, la chèvre des Pyrénées et la chèvre de Lorraine. Les chèvres étaient aussi les stars sur le stand de La Poste qui a émis un carnet de 12 timbres à l'effigie des différentes races caprines. Sur le stand Fnec-Anicap, sept éleveurs de toute la France se sont relayés pour expliquer avec passion le fonctionnement d'un élevage caprin. Guidés par les questions d'un animateur, ces éleveurs laitiers et fromagers ont présenté aux curieux le fonctionnement de leur exploitation en s'appuyant sur des photos prises chez eux quelque temps auparavant.

Côté fromages, l'Anicap proposait un atelier sur la fabrication, où le public a pu venir trouver des explications aux questions qu'il se pose. « Les fromages à croûte grise ont été cendrés. Le banon a une croute qui se rapproche du camembert. Il est protégé dans une feuille de châtaigner pour maintenir l'humidité. Pour faire les tommettes de chèvres, on moule puis on presse les fromages...» Après la fabrication, place aux dégustations avec présentation et dégustation de quatre fromages plus ou moins affinés pour appréhender toutes les saveurs. « L'idée est de passer de la technique au plaisir en se concentrant sur ses sens pour mieux sentir les produits » expliquait François Robin, le crémierfromager qui animait les dégustations.

Et pour passer du fromage aux fourneaux, Emilie Lang invitait les visiteurs à réaliser quelques recettes simples dans son atelier culinaire. Grâce à l'adhésion de la filière caprine à Interbev, l'interprofession des viandes a accueilli pour la première fois cette année les témoignages des éleveurs caprins. « Si les chèvres sont principalement élevées pour leur lait, elles produisent également des chevreaux qui sont engraissés, a rappelé Joël Mazars, éleveur dans l'Aveyron. Nous sommes en train de structurer cette filière car il y a une certaine demande pour la viande de chevreaux. La traçabilité est assurée de l'éleveur jusqu'au consommateur ». Des recettes de chevreaux ont été aussi cuisinées par des chefs adeptes des shows culinaires. Proposée tous les jours à la dégustation, cette viande a rencontré un grand succès auprès du public.

Dans le pavillon 3, les régions de France mettaient aussi tous leurs atouts en avant. Les cinq AOP de la région Centre ont ainsi invité sur leur stand une petite dizaine de bloggeurs et journalistes gastronomiques pour leur présenter les possibilités culinaires des fromages de chèvre. Les élèves du lycée hôtelier de Blois avaient imaginé des recettes simples et rapides à préparer: verrine de Valençay, Crousti'Chavignol, Sainte Maure pané aux noix et même du Selles sur Cher en dessert accompagné de cacao et de miel.

Le stand de la route du Chabichou et des fromages de chèvres proposait, lui, de la vente de fromages fermiers ou de laiterie mais aussi des terrines et saucissons de chèvres. Huit producteurs se sont relayés tout au long des neuf jours du salon pour partager avec les nombreux passants quelques secrets de fabrication. Au stand Rhône-Alpes, les trois AOP régionales, Chevrotin, Picodon et Rigotte de Condrieu, proposaient dans la bonne humeur des dégustations et des ventes de fromages. « Des visiteurs du salon reviennent exprès nous voir chaque année. Ça fait plaisir » appréciait François Voron. Une envie de chèvre que la filière a su rassasier.

Les plus lus

Paysage avec la ferme de Toutes Aures
Dans les yeux d’Amélie : «  J’ai enfin trouvé une ferme pour installer mon élevage de chèvres  ! »
Ça y est, je me lance en élevage caprin ! Car, après plus de deux ans de recherche, j’ai enfin trouvé une ferme pour m’installer…
<em class="placeholder">Fabrice Redien devant ses chèvres</em>
« Je dilue les charges en produisant 610 000 litres de lait de chèvre »
Fabrice Redien a simplifié l’alimentation de ses 580 chèvres pour pouvoir produire du lait avec peu de main-d’œuvre.
<em class="placeholder">Lisa et Valentin Chamot</em>
« En Haute-Savoie, nous nous sommes spécialisés en raclette et yaourts au lait de chèvre »
Lisa et Valentin Chamot vendent uniquement du fromage à racler et des yaourts en circuit long. Des produits originaux qui les…
Logo du Concours général agricole
Concours général agricole : le palmarès 2025 des fromages de chèvre et produits laitiers caprins
Sur les 463 produits laitiers médaillés au concours général agricole 2025, 78 sont au lait de chèvres. 75 fromages et trois…
28 800 euros, c’est en moyenne le revenu annuel disponible des élevages caprins laitiers et fromagers en suivi Inosys.
Plusieurs façons pour faire du revenu
L’élevage caprin permet de dégager du revenu à condition de garder un système cohérent et suffisamment performant. Les…
<em class="placeholder">chèvres qui mangent du foin</em>
Les chèvres trient les rations mélangées
Les chèvres sont capables de sélectionner les composants des rations fourragères en mélange selon leurs préférences, modifiant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre