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Le prix du lait s’oriente enfin à la hausse

Le prix du lait s’est enfin orienté à la hausse, tiré par le prix de base et la composition. Cette progression reste tardive et inférieure à la hausse des charges en élevage.

Après plus de deux ans et demi sans évolution, le prix de base du lait de chèvre (à la composition standard 35 MG/30 MP en vigueur au 1er janvier 2015) a connu une hausse moyenne de 9 € au troisième trimestre, à 672 €/1 000 litres (+1,4 %/2018). L’augmentation a été relativement homogène entre les différents bassins de production, comprise entre 9 € dans le Centre et le Centre-Ouest et 11 € dans le Sud-Ouest et le Sud-Est. Si cette hausse constitue un coup de pouce intéressant pour les éleveurs, elle reste relativement faible au regard de l’évolution des charges en élevage : le prix moyen pondéré sur neuf mois n’a progressé que de 4 € d’une année sur l’autre (+0,7 %/2018).

L’amélioration de la composition a boosté le prix payé

Si la progression du prix de base est restée modeste, le prix payé aux éleveurs a bénéficié de l’amélioration très nette de la composition du lait. Les taux ont en effet évolué très positivement depuis le début de l’année, dans toutes les régions. Au troisième trimestre, le taux butyreux a gagné 0,3 g, à 35,1 g/l et le taux protéique a grimpé de 0,4 g, à 32,8 g/l. Cette amélioration est le résultat d’un effet de concentration du lait, en lien avec la baisse des rendements laitiers consécutive aux canicules estivales. Elle s’est traduite par une progression du prix moyen payé de 17 € d’une année sur l’autre, à 694 €/1 000 litres (+2,5 %/2018).

Les charges en élevage ont davantage progressé

Le prix des charges en élevage, après une hausse régulière à partir du second semestre de 2018, semble se stabiliser à un niveau élevé. À l’indice 104,0 en moyenne au troisième trimestre (base 100 = 2015), l’Ipampa lait de chèvre s’est ainsi positionné 2 % au-dessus du niveau de 2018 et 5 % sur celui de 2017. L’alimentation achetée, principal poste (50 % des charges indicées), a augmenté de 2 % par rapport à 2018. L’ensemble des postes secondaires se sont également orientés à la hausse, exception faite du poste Énergie et lubrifiants (-3 %), qui représente 6 % des charges indicées et se caractérise par une grande volatilité. En plus de cette hausse des prix, de nombreux éleveurs doivent acheter davantage de fourrages après deux années consécutives marquées par d’intenses sécheresses.

Un prix toujours haussier chez nos voisins européens

Face à la baisse des disponibilités en France et en Espagne, le prix du lait de chèvre a très nettement progressé chez nos voisins européens. Il a bondi en Espagne, avec une progression qui s’est accélérée en cours d’année, passant de 17 % en janvier à près de 26 % en juillet, à 683 €/1000 litres… contre 652 €/1000 litres en France. À noter cependant que, ramené à la matière sèche utile (MG + MP), le prix espagnol reste inférieur de 10 % au prix français. Les éleveurs néerlandais ne sont pas en reste : si le prix du lait néerlandais est passé sous le prix espagnol, il a tout de même progressé de 8 % par rapport à 2018.

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