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Le GPS retrouve les chèvres dans le maquis

Dans le maquis corse, Benoît Joseph Ferrari géolocalise ses chèvres grâce à un collier GPS.

Benoît Joseph Ferrari court beaucoup moins dans la montagne. Depuis qu’il a équipé la ou les deux chèvres meneuses d’un petit traceur GPS, il peut suivre le cheminement du troupeau directement de chez lui sur sa tablette. Le traceur (un GPS Locator GL 300 de Tracker.com) envoie la localisation géographique toutes les cinq minutes, dessinant ainsi le chemin des chèvres dans le maquis de Sorio, au nord de la Corse. Le boîtier de 7 cm sur 3 est normalement prévu pour résister aux poussières et aux éclaboussures mais Benoît Joseph le place dans une boite fixée au collier par du ruban adhésif.

Des batteries à recharger toutes les semaines

« Ça a changé la vie de mon mari », témoigne Olivia son épouse. Maintenant, il n’a plus besoin de monter sur les chemins escarpés pour les surveiller en fin de matinée. Et en fin de journée, il sait tout de suite si les 250 chèvres vont rentrer d’elles-mêmes ou s’il faut aller les chercher. « À partir de mai, elles ont envie de rester dehors », observe Benoît Joseph. Cette aide est donc appréciable dans cette vallée encaissée où les chèvres peuvent monter jusqu’à la pointe à 1 535 mètres d’altitude alors que la ferme est à 360 mètres… La batterie tenant théoriquement la charge pendant 140 heures et l’appareil s’éteignant automatiquement la nuit, il faut recharger les colliers toutes les semaines. C’est pour cette raison que Benoît Joseph s’est équipé de deux boîtiers. En plus des 400 euros de matériel acheté via Geolatys, l’abonnement annuel revient à environ 400 euros par an.

La géolocalisation des chèvres est aussi utile l’été, après le tarissement de juillet, quand les chèvres sont laissées dans la montagne. De juillet à octobre, la surveillance est donc plus lâche mais Benoît Joseph monte les voir au moins une fois par jour, à cheval, en 4x4 ou en quad, pour nourrir les patous et donner un peu de maïs aux chèvres pour ne pas qu’elles deviennent trop sauvages.

Les boucs dans le maquis de novembre à mai

La géolocalisation des animaux pourrait aussi être utile pour retrouver les boucs. Car l’an dernier, Benoît Joseph a connu une mésaventure avec ses mâles. Habituellement, et comme cela se pratique couramment sur l’Ile de beauté, les boucs sont lâchés dans le maquis en novembre pour être récupérés en mai. Mais cette année, les boucs sont redevenus tellement sauvages qu’il n’a pas pu les approcher au printemps… Des éleveurs voisins ont pu lui en prêter une dizaine alors qu’il en place habituellement une trentaine pour assurer la monte efficace du troupeau. Cette année, l’éleveur de 38 ans a donc construit un parc à boucs de deux hectares entouré de grillage à mouton et de barbelés. Un service de pension collectif hivernal des boucs avait été proposé sur l’île il y a quelques années mais les éleveurs ont rechigné à payer les 80 euros demandés par tête et le service s’est hélas arrêté.

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