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Le GPS facilite les lâchers de chèvres

Pour gagner du temps, sécuriser les lâchers sur un vaste espace pastoral et gérer à distance le pâturage, Vincent Hermier a fait l’acquisition d’une balise GPS.

« Travailler seul pour gérer à la fois le pastoralisme, la fromagerie et la commercialisation devenait difficile ; les chèvres étaient souvent introuvables » confie Vincent Hermier, dans le Var. Il a donc investi 90 euros dans l’achat d’une balise GPS. Elle est fixée à un collier porté par la chèvre la plus docile de troupeau. Le facteur déclencheur a été pour l’éleveur "de souhaiter au quotidien optimiser le temps de travail". L’utilisation du GPS est une solution qui permet d’allier le pastoralisme en dégageant du temps sur mon exploitation. Cela sécurise les lâchers des chèvres et permet de gérer à distance le pâturage.

Diminuer le temps passé au pâturage

La balise émet un signal toutes les 15 minutes. Cette fréquence d’émission est un bon compromis entre l’intervalle de chargement de batteries (5 à 6 jours) et la précision de la localisation. Son temps passé dans les pâturages a donc diminué. « Je garde trois heures le matin puis je lâche les chèvres vers midi sans faire de parc mobile. Avec le GPS je sais toujours où elles sont. Je donne du foin pour qu’elles reviennent en fin d’après midi ». Mais le temps passé dehors pour le troupeau a lui augmenté. "Avec le GPS les chèvres sont plus longtemps dehors. Couplé à la garde, c’est un très bon outil pour l’alimentation sur les parcours".

La visualisation des informations de localisation se fait via le site suisse www.tracker.com. Avec un identifiant et un mot de passe, on peut y accéder depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur. L’abonnement annuel au service est de 157 euros. Vincent Hermier peut donc suivre ses chèvres en direct. « Je vois avec la carte tous les points qui correspondent à une émission de localisation. Cela me permet de suivre sur la journée les déplacements du troupeau. Je peux également faire des extractions de cartes sur plusieurs jours, voire l’année entière. Il est aussi possible de programmer une zone définie et, si la balise sort de cette zone, je reçois un SMS ». Autre point pratique : le niveau de charge de la batterie est affiché sur l’écran du compte, cela permet donc d’anticiper la recharge.

Des limites à l’utilisation du GPS

Cependant avant de faire l’acquisition d’une balise, il faut vérifier que l’accès au satellite soit possible sur toute la zone de pâturage. La présence de prédateurs peut également être un frein et ne permet pas de laisser le troupeau sans surveillance. De plus, la balise permet à coup sûr de localiser l’animal porteur de la balise. Il arrive cependant que le troupeau se sépare, par exemple les chevrettes qui suivent des promeneurs…

La bergerie de Défense, l’exploitation de Vincent Hermier, est située sur le massif de Sainte Baume, dans la forêt communale de Garéoult. Le site sylvopastoral de 200 ha a été mis à sa disposition pour prévenir des incendies. « Notre présence sur la colline a donc un objectif de défense contre les incendies ». Les 100 chèvres du Rove du chevrier jouent donc un rôle dans la maîtrise de l’embroussaillement. Pour l’éleveur, « elles seules peuvent profiter de cette végétation à faible valeur énergétique et cette végétation pastorale nous permet de produire un lait incomparable ». I

D’après une fiche Inosys-Réseau d’élevage réalisée par Christine Guinamard (Idele) et Séverine Pastorelli (Chambre d’agriculture du Var).

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