Le Crédit agricole va proposer des quasi-fonds propres aux agriculteurs « pour faciliter les installations »
Le Crédit agricole annonce ce 16 septembre au Space qu’elle lance le premier fonds de développement en agriculture, sous forme de quasi-fonds propres. L’objectif affiché : soutenir l’installation d’agriculteurs, sans rentrer au capital de l’exploitation. 10 millions d’euros sont alloués à titre expérimental pour début 2026.
Le Crédit agricole annonce ce 16 septembre au Space qu’elle lance le premier fonds de développement en agriculture, sous forme de quasi-fonds propres. L’objectif affiché : soutenir l’installation d’agriculteurs, sans rentrer au capital de l’exploitation. 10 millions d’euros sont alloués à titre expérimental pour début 2026.

Comment favoriser l’installation des jeunes ? C’est la question à laquelle le Crédit agricole souhaite répondre avec le lancement du « premier fonds bancaire de développement en agriculture ». Dévoilé au Space ce mardi 16 septembre en conférence de presse, ce soutien financier à l’installation prend la forme de quasi-fonds propres sur les cinq à sept premières années d’une exploitation, remboursables in fine.
Permettre aux agriculteurs de passer leurs premières années, le plus sereinement possible, d'alléger leurs encours et les mensualités
Cette structure permet à la banque verte de ne pas rentrer au capital de l’exploitation de l’agriculteur. « On souhaite absolument que l'agriculteur conserve à la fois la destinée capitalistique de son exploitation et puis surtout tous les enjeux de gouvernance », affirme Jean-Pierre Touzet, directeur du pôle agri/agro au Crédit agricole ce 16 septembre au Space. L’objectif de ces quasi-fonds propres est « de permettre aux agriculteurs de passer leurs premières années, le plus sereinement possible, d'alléger leurs encours et les mensualités, et puis aussi de renforcer la structure financière des exploitations », soutient-il.
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Le système de portage de capital « n’est pas le bon outil » reconnaît la banque verte
Testé depuis un an, le système de portage de capital annoncé au Space 2024 « n’est pas le bon outil », expose Jean-Pierre Touzet. Car compte-tenu du relatif faible capital des exploitations agricoles, ce dispositif fait de la banque verte un acteur « majoritaire ou minoritaire très fort ». « Ce qu'on ne voulait surtout pas, c'était prendre du capital ou interférer dans la gestion des exploitations agricoles » soutient Christelle Doussineau, directrice du marché de l'agriculture au Crédit agricole Bretagne. Par rapport au portage de capital, les quasi-fonds propres permettent de connaître le prix « à l’entrée » et « à la sortie », à l’aide d’une « formule d'intérêt ». Ce qui évite la discussion de valorisation d’une exploitation, qui est « toujours excessivement complexe » affirme Jean-Pierre Touzet.
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Un soutien financier en complément des dispositifs du Crédit agricole testé début 2026
Ce soutien financier sous forme de quasi-fonds propres pourra être combiné au dispositif de prêt à taux zéro agri-viti installé du Crédit agricole, lancé en 2024. « Ce prêt a rencontré un vrai succès, puisque nous avons accompagné 4 900 projets pour quasiment 200 000 euros », se félicite Jean-Pierre Touzet.
Ce nouveau fonds d’investissement de Crédit agricole sera testé début 2026, avec une première enveloppe de 10 millions d’euros. « On a vocation à travailler des cas d'usage, et de porter des projets de façon extrêmement concrète », soutient Jean-Pierre Touzet. « On a d'ailleurs beaucoup discuté avec la profession de la construction de ce fonds » qui a donné « un accueil favorable » à l’idée, commente le directeur du pôle agri/agro du Crédit agricole.
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