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La polyculture-élevage plus économe en pesticides

Grâce notamment à la culture des prairies temporaires, les systèmes de polyculture-élevage utilisent moins de produits phytosanitaires.

Premier producteur agricole européen, la France est également le pays premier consommateur de produits phytosanitaires en Europe. Le monde de l’élevage dont les exploitations regroupent 64 % de la surface agricole nationale et 48 % des terres labourables est concerné par cette thématique, en particulier les systèmes de polyculture-élevage qui associent cultures de vente et cultures à destination des ateliers animaux.

Moins de traitements sur les cultures fourragères

L’Institut de l’Élevage a analysé l’usage de produits phytosanitaires dans près de 1 200 exploitations du réseau Dephy Ferme. Dans cette étude, les systèmes sont classés en polyculture-élevage dès lors qu’ils comportent des cultures fourragères destinées à l’alimentation animale (prairies, maïs ensilage…). Les systèmes sans cultures fourragères sont affiliés aux grandes cultures, même s’il y a un atelier d’élevage sur l’exploitation, qui consomme éventuellement une partie des céréales. Il apparaît que l’indice de fréquence de traitement (c’est-à-dire nombre de doses homologuées de produits phytosanitaires appliquées annuellement sur les cultures) des polyculteurs-éleveurs est inférieur de 43 % à celui des purs cultivateurs. Cependant, avec 14 % des surfaces en prairies temporaires, 3 % en luzerne et 30 % en maïs, les systèmes en polyculture-élevage ont des assolements plus favorables pour limiter le recours aux pesticides. En effet, les fourrages ne nécessitent en moyenne que 1,08 passage contre 3,88 pour les autres cultures. « L’incitation des éleveurs à augmenter l’autonomie fourragère et la part des cultures fourragères dans la ration des troupeaux est donc un levier potentiellement très fort dans le cadre du plan Ecophyto » s’enthousiasmait Nicolas Chartier de l’Institut de l’Élevage en présentant cette étude lors du dernier congrès 3R.

Des polyculteurs moins intensifs sur les cultures

Les systèmes en polyculture-élevage semblent en outre avoir des pratiques moins intensives. Par exemple, pour cultiver du blé tendre d’hiver, les polyculteurs traiteront en moyenne 3,45 fois contre 4,09 fois pour les grandes cultures. La destination différente des cultures pourrait expliquer en partie la différence de traitement. Ainsi un tiers des blés tendres est à destination de l’atelier animal dans les systèmes en polyculture-élevage contre 20 % pour les systèmes grandes cultures. Le recours plus fréquent au travail du sol, l’alternance de cultures d’hiver et de printemps, l’effet « nettoyant » des prairies temporaires sont également des éléments qui expliquent ces niveaux plus faibles d’usage des produits phytosanitaires dans les systèmes de polyculture élevage.

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