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La Fresyca passe à l’échelle de la grande région

Les syndicats d’éleveurs de chèvres de la première région caprine de France viennent de créer « Chevriers d’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes-Vendée », la nouvelle fédération à l’échelle de la grande région.

Les syndicats caprins de la première région caprine de France sont désormais unis sous la bannière « Chevriers d’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes-Vendée – Fédération régionale caprine ». © D. Hardy
Les syndicats caprins de la première région caprine de France sont désormais unis sous la bannière « Chevriers d’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes-Vendée – Fédération régionale caprine ».
© D. Hardy

La Fédération régionale des syndicats caprins de Poitou-Charentes-Vendée (Fresyca) a changé d’échelle pour coller au nouveau découpage régional. Réunis le 12 avril dernier au siège du Conseil régional à Bordeaux, les syndicats caprins de la grande région ont voté la création de « Chevriers d’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes-Vendée – Fédération régionale caprine » en attendant de s’adapter au futur nom de la région.

« Le territoire régional s’agrandit et la Fresyca s’adapte en changeant ses statuts et son périmètre d’action » résume François Bonnet, éleveur des Deux-Sèvres, qui a été réélu président de la structure. « C’est la première fédération d’élevage à s’organiser à l’échelle de la grande région » apprécie Geneviève Barat, éleveuse de la Creuse et élue récemment vice-présidente de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes en charge de la ruralité.

Défendre les intérêts des éleveurs et animer la vie syndicale

Pour cette assemblée générale un peu particulière, il a été rappelé les moyens et les activités de l’association. Actuellement, six salariés animent les filières fermières fromages et viandes, le réseau d’excellence caprine et les commissions sanitaire, internationale, installation, culture et promotion et communication. La Fresyca assure aussi la représentation des intérêts des éleveurs et producteurs ainsi que l’animation de la vie syndicale entre les départements.

Dans la nouvelle structure, le conseil d’administration se veut représentatif des territoires et des productions. François Bonnet des Deux-Sèvres a été élu président. Il sera secondé par trois vice-présidents : Christophe Roux de Dordogne, Aymeric Mercier de Haute-Vienne et Aurélien Fouet de Charente-Maritime. Le conseil d’administration compte aussi Stéphanie Kaminski (Dordogne), Gérard Chabauty (Deux-Sèvres), Geneviève Barrat (Creuse), Michel d’Halluin (Lot-et-Garonne) et Odile Dupont (Deux-Sèvres).

Trouver un fonctionnement malgré les distances

En fonction de la densité d’élevage, la dynamique syndicale n’est pas la même selon les départements. La densité caprine n’est pas uniforme dans la première région caprine de France. C’est bien l’ancienne région Poitou-Charentes et en premier lieu le département des Deux-Sèvres qui compte le plus de producteurs. Par contre, les Landes et la Gironde n’ont pas de syndicat ou d’associations caprines actives. « Avec 20 producteurs laitiers et 25 fromagers, le syndicat de Lot-et-Garonne est un peu en stand-by » observe aussi Michel d’Halluin, président du syndicat caprin de ce département. « Dans les Pyrénées-Atlantiques, il existe déjà des organisations d’appuis aux fermiers mais pas spécifiquement caprines, explique Philippe Pouyoune. Même, si en étant fermier, nous sommes par nature assez perso, nous devrions remettre en place prochainement la vie syndicale ».

« Le syndicat caprin de Dordogne rentre avec enthousiasme dans cette démarche régionale » se félicite pour sa part Christophe Roux, coprésident du dynamique syndicat caprin de Dordogne. « Nous espérons beaucoup de choses du regroupement régional, en particulier pour les formations » apprécie Geneviève Barat, présidente de l’Ardepal, l’Association régionale des petits élevages du Limousin. « Avec l’éloignement et les temps de déplacement, il va falloir mettre en place d’autres outils de communication et de travail » avertit pour sa part Guillaume Poinot, président du syndicat caprin de la Vienne.

Les premières réunions de travail devraient en effet se mettre en place rapidement, notamment pour se coordonner pour les demandes de financement régionales. « À nous d’être vigilants pour proposer des actions cohérentes et obtenir au moins le même niveau de subventions » recommande Christophe Roux.

CHIFFRES CLEFS

Première région caprine de France

390 000 chèvres, soit du 35 % du cheptel national,
1 180 exploitations laitières (40 % du national), soit plus de 2 000 éleveurs
300 exploitations fermières (13 % du national), soit plus de 1 000 producteurs
230 millions de litres de lait de chèvre collectés, soit la moitié de la collecte française

Le plan de revitalisation revu à la baisse

Le plan de revitalisation de la filière caprine pourrait faire les frais des efforts d’économie demandés par Alain Rousset, le nouveau président de la grande région ALPC. La région a demandé à la filière de proposer d’ici cet été un nouveau plan pour 2017 à l’échelle de la nouvelle région. « D’autres filières animales sont maintenant en difficultés alors que la filière caprine retrouve de la valorisation, explique François Bonnet, le président du Brilac. On nous a demandé de réduire la voilure ». Démarré l’été dernier, le plan de revitalisation a pourtant permis de redynamiser le conseil technique apporté aux éleveurs alors que nombre d’entre eux s’en était détourné pendant la crise. Le contrôle laitier a ainsi regagné de 5 à 10 % d’adhérents et de nouveaux utilisateurs de l’insémination ont été recrutés. Le déploiement du diagnostic "Mon projet d’éleveur" a entraîné une série d’appuis sur le coût de production, l’autonomie alimentaire ou la maîtrise de la qualité du lait cru. « La maîtrise technique est essentielle au résultat, rappelle Gilles Amiot, éleveur des Deux-Sèvres. La réduction du plan sous contraintes budgétaires est compréhensible mais toujours dommageable car l’un des enjeux du plan est bien d’enclencher un appui performant et durable pour les éleveurs et leur revenu ». « Nous ne devons pas arrêter cette aide brutalement car nous manquons de lait » recommande François Bonnet qui a dans l’idée de davantage faire participer les laiteries au financement de l’appui technique.

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