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Ventilation
La bonne ambiance dans le tunnel

Satisfaits de l’ambiance tempérée régnant dans leur tunnel d’élevage, Bruno et Karen Bonnin en ont reconstruit un deuxième en 2008 en passant à 345 chèvres.

Au moment de son installation en 1999, Bruno Bonnin avait imaginé construire son bâtiment en dur. Mais la frilosité des banques a contraint l’éleveur de 25 ans à préférer un bâtiment tunnel, moins coûteux d’un tiers et plus rapide à installer. Depuis, satisfaits de leur bâtiment, Bruno et Karen, ont construit à Réaumur en Vendée un deuxième tunnel de 560 m2 adossé à l’ancien de 700 m2. « Le tunnel est isolé, lumineux et moins cher, apprécient les éleveurs de 345 Saanen. Le seul bémol : la largeur insuffisante qui ne laisse que 3,2 mètres de large pour la table d’alimentation et que 1,35 m2 d’aire paillée par chèvre ».

Heureusement, cette densité élevée (il est plutôt préconisé 1,8 m2/chèvre) n’induit pas de soucis sanitaires car l’ambiance dans le bâtiment reste saine. Les éleveurs y veillent en paillant une fois par jour à l’aide d’une pailleuse (800 g de paille par chèvre et par jour) et en curant le fumier six fois par an. L’ambiance est aussi plutôt tempérée avec l’isolation assurée par la double bâche du toit garnie de 10 cm de laine de verre et les parois en panneaux sandwich métalliques isolés par de la mousse de polyuréthane.

Enfin, la ventilation est pilotée par des rideaux amovibles et automatisés. « Avant, il fallait venir plusieurs fois par jour pour régler l’aération » se souvient Bruno. Maintenant, les rideaux automatiques sont pilotés par un programme relié à quatre sondes placés dans le bâtiment. La durée et le taux d’ouverture varient ainsi tous les jours en fonction de la température intérieure. « Même en plein hiver, les rideaux se baissent au moins une fois de 25 % pendant deux minutes pour renouveler l’air », précise Karen.

Leurs inquiétudes sur la résistance des tunnels ont également été balayées par les deux grosses tempêtes de 1999 et 2010. « Le bâtiment est en hauteur et on craignait vraiment pour les bâtiments », se souvient Karen. « Le 28 février 2010, quand Xynthia a soufflé, on a bien tout fermé, le bâtiment oscillait légèrement mais il est resté intacte », explique l’éleveuse désormais rassurée.

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