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« Du houx contre les abcès »

Il faut changer le houx chaque année car il collecte vite la poussière et les toiles d’araignées. © D. Hardy
Il faut changer le houx chaque année car il collecte vite la poussière et les toiles d’araignées.
© D. Hardy

Antoine Fortune, salarié à la chèvrerie de Mâcon-Davayé‎ en Saône-et-Loire © DR

« Quand je suis arrivé sur l’exploitation, les chevrettes avaient beaucoup d’abcès caséeux. Je me suis souvenu du conseil de mes grands-parents, éleveurs de chèvres, de moutons et de vaches, qui disaient que le houx limitait les abcès. Je suis allé en couper en forêt et j’ai fait des fagots de six à sept branches que j’ai accrochés avec une ficelle bien au-dessus de l’aire paillée des chevrettes. Suivant les conseils des anciens, j’ai pris du houx avec les boules rouges. Je ne sais pas si c’est de la superstition ou si le houx sécrète une substance, en tout cas, nous avons maintenant moins d’abcès sur les chevrettes.

Couplé avec une désinfection et la suppression du bois

Il faut dire qu’en parallèle, nous avons mis en place une désinfection sérieuse des plaies ainsi que des bâtiments. Deux fois par an, avant l’arrivée de nouvelles chevrettes, nous enlevons le fumier, nous passons le sol et les murs au Kärcher et nous versons du désinfectant, du grésil ou du TH5, sur les murs avec un arrosoir. Nous remettons ensuite de la paille avant d’y placer les chevrettes.

« Un conseil de mes grands-parents »

Nous avons aussi limité les barrières et les cornadis en bois car le bois contient des échardes qui causent des micropiqûres par où peuvent rentrer les infections. Pour les chevrettes, le sevrage est un gros stress avec les manipulations et les changements d’alimentation et de bâtiment. Les abcès se développent à ce moment-là. Au final, nous sommes passées de 50 à 60 % de chevrettes avec des abcès sur le cou, le flanc ou autour de la queue à 25 ou 30 % maintenant. Étrangement, certains lots se portent bien alors que d’autres sont très atteints. »

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