« Déplacer les poteaux pour élargir le couloir »
« Large de 3,25 mètres, l’allée centrale du bâtiment était trop étroite pour servir de table d’alimentation avec un tracteur. J’étais obligé de rouler sur le fourrage ou de continuer à distribuer à la main. Pourtant, à 46 ans, je commençais à avoir des problèmes de dos et il fallait trouver une solution. Il y a quatre ans, j’ai élargi le couloir en gagnant environ 1,25 m sur l’aire paillée. Pour cela, j’ai dû déplacer les poteaux qui soutenaient la toiture.
Quand les chèvres ont été taries, je les ai déplacées et j’ai commencé les travaux sur trois des cinq poteaux à déplacer. À l’aide d’un tractopelle, j’ai d’abord creusé une tranchée dans le sol battu pour faire une assise ferraillée et bétonnée pour soutenir les poteaux et le muret. J’avais demandé une étude des charges au constructeur du bâtiment qui m’a aussi livré les poutres IPN coupées à la bonne longueur. Les poteaux ont été montés à l’aide de la fourche du tracteur en me servant de l’aplomb des poteaux existants. Ils ont été boulonnés au plafond et sur l’assise au sol avec des boulons de 14 mm. Ensuite, j’ai monté le muret en parpaing, remblayé, coupé les anciens poteaux au chalumeau, coulé le béton et scellé les poteaux qui supportent les barres lisses. Les chèvres ont été remises sur l’aire paillée une quinzaine de jours après le début des travaux et j’ai attaqué l’autre côté de la même façon. Il a ensuite fallu déplacer les rails du distributeur automatique de concentrés.
Toujours assez solide pour le photovoltaïque
Nous avons mené toute cette opération à deux avec mon fils ferronnier puis avec mon épouse pendant le mois de juillet, entre les fauches et la moisson. Cela m’a coûté 4 500 euros de matériel et location de tractopelle, dont 1 200 euros pour les poteaux. La toiture est toujours suffisamment solide pour supporter les trois tonnes des 250 m² de panneaux photovoltaïques posés en 2011. Maintenant, je passe dans le couloir avec l’autochargeuse ou avec la dérouleuse deux fois par jour pour alimenter mes 280 chèvres. Avec 4,5 m de large, je ne roule plus sur les fourrages par terre mais une largeur de 5 mètres aurait encore plus confortable. »