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Bretagne : comment la Sica Saint-Pol-de-Léon veut soutenir la production légumière

Malgré la baisse des volumes, la Sica Saint-Pol-de-Léon voit son chiffre d’affaires progresser en 2024. Face au repli des surfaces, elle veut aussi soutenir la production.

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De gauche à droite : Marc Kerangueven, président, Olivier Sinquin, directeur général, et Thomas Quillévéré, secrétaire général. La Sica poursuit aussi le déploiement de sa stratégie RSE, avec la réalisation en 2024 de son premier bilan carbone.
© Sica St-Pol

En 2023-2024, les températures modérées et des pluies abondantes ont été plutôt favorables aux légumes de plein champ. Mais la tempête Ciaran fin 2023 a entraîné des pertes de 15 à 20 %, notamment en choux. Et le manque de soleil a impacté les cultures sous abris. Au final, 168 200 tonnes de légumes produits par 741 maraîchers ont été commercialisées, soit une baisse de 6 %. « Mais la valorisation a été bonne », précise Marc Kerangueven, président de la Sica Saint-Pol-de-Léon. Le chiffre d’affaires légumes atteint 190 M€ (+ 5 %), soit, avec l’horticulture, un total de 230 M€ (+ 2 %).

Le chou-fleur est toujours le premier légume en tonnage et chiffre d’affaires, même si ceux-ci ont diminué. La tomate reste le deuxième produit en chiffre d’affaires, mais est désormais dépassée en tonnage par la salade qui continue de progresser. Les légumes bio sont en hausse de 6 % en chiffre d’affaires. « Le marché reste fragile, mais l’hémorragie semble stoppée. » L’échalote progresse de 33 % en chiffre d’affaires grâce à une bonne rémunération. Et le chiffre d’affaires endive augmente de 36 %, en lien notamment avec la nouvelle endiverie de la Sica. Autres produits en hausse : l’oignon (+ 28 % en chiffre d’affaires), le brocoli (+ 19 %), les courges (+ 18 %) et la pomme de terre primeur (+ 38 %). L’artichaut régresse par contre de 6 %, du fait surtout de la baisse des surfaces.

Stopper la baisse des surfaces

L’objectif aujourd’hui pour la Sica est de développer la production. « De 2022 à 2024, la surface en légumes a diminué de 9 %, déplore Marc Kerangueven. En vingt ans, du fait d’une faible rémunération et de la pénibilité du travail, la production de chou-fleur Prince-de-Bretagne a baissé de moitié, pour descendre à 90 millions de têtes. Or, nous devons rester incontournables en chou-fleur en Europe pour éviter que les distributeurs se tournent vers d’autres origines. » En positif : une rémunération en hausse pour de nombreux légumes et aujourd’hui une attractivité plus forte des formations agricoles. « Mais nous devons soutenir la production », insiste Marc Kerangueven.

Plusieurs actions sont engagées : l’essor des contrats en complément du cadran, l’extension de l’endiverie de Kerlouan et des surfaces de racines (+ 80 ha), la diversification, avec notamment la myrtille, qui devrait atteindre 30 t en 2025 et 100 t en 2027. Autres pistes face aux problèmes de main-d’œuvre : le développement d’outils prédictifs de récolte grâce à l’intellignece artificielle, qui seront opérationnels en 2025 en tomate et sont testés en brocoli, un appui au recrutement des saisonniers (partenariat avec le Maroc, offre d’hébergements…) ou encore la mécanisation. Une récolteuse automatique de chou-fleur est ainsi à l’essai. Enfin, la Sica veut faciliter la modernisation des exploitations par la prise en charge de 60 % de certains investissements, un accompagnement administratif pour les financements publics et un co-financement bancaire.

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