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Eleveurs en association
Un principe d´équité unanimement salué

L´équité entre OPC et OPNC dans le cadre de la nouvelle Loi d´orientation agricole satisfait les Associations d´éleveurs mais certains décrets encore à paraître génèrent des inquiétudes.


Le principe d´équité finalement retenu entre les Organisations de producteurs commerciales et les Organisations de producteurs non commerciales dans le cadre de la Loi d´orientation agricole votée en octobre dernier a été salué à de multiples reprises à l´occasion de la dernière assemblée générale de la section des éleveurs en association de la Fédération nationale bovine qui a eu lieu mi-juin à Montmorillon, dans la Vienne. Satisfaction donc, puisque comme l´a précisé le président Didier Guéroult, ce principe d´équité constituait l´une des demandes fortes de la section. Pour les responsables de la section des éleveurs en association, une bonne partie de l´activité de l´année 2005 avait d´ailleurs été monopolisée par les débats relatifs à l´élaboration de cette Loi d´orientation agricole sur son volet économique et organisation de la production et des filières. Les actions entreprises auprès de différentes instances ont donc fini par aboutir.
Engagement des éleveurs
Lors de l´assemblée générale, les débats ont ensuite longuement porté sur le niveau d´engagement des éleveurs auprès du collège acheteur pour la commercialisation de leurs animaux. Un projet de texte révise le niveau du seuil des ventes au collège acheteur et le nombre d´acheteurs prédéfinis en début de campagne. Ce projet de texte précise : « Tout producteur adhérent d´une organisation de producteurs non commerciale s´engage à vendre au moins 75 % en volume de sa production à des acheteurs membres de l´OP et au moins 50 % auprès d´au maximum trois acheteurs principaux désignés avant la campagne de commercialisation et identifiés parmi les acheteurs membres de l´OP. » Cette révision va dans le sens de ce qui avait été demandé, mais n´a pas satisfait pour autant tous les participants de cette AG. Ce seuil de vente pose en effet une difficulté lorsque les éleveurs écoulent l´essentiel de leur production sur des marchés de gré à gré. C´est souvent le cas pour certains éleveurs ovins ou pour des producteurs de veaux sous la mère.
Certes, l´heure est encore à la concertation avant la sortie des textes d´application, mais Gilles Rousseau, président de la Fédération des marchés de bétail vif a clairement fait savoir son mécontentement face au peu de considération pour les éleveurs apportant l´essentiel de leur production sur les marchés et n´a pas caché qu´il ne comptait pas rester inactif dans les semaines à venir, pour faire évoluer les choses dans le sens des intérêts des adhérents de sa fédération.
En réponse, Hervé Gérin, du bureau de l´organisation des filières à la Direction générale des politiques économiques européenne et internationale a souligné qu´il avait bien retenu cette spécificité des éleveurs apporteurs sur les marchés. Il a précisé que les marchés avaient été reconnus « comme des outils au service des opérateurs de la filière, alors qu´auparavant ils étaient considérablement ignorés », et que s´il n´était pas trop tard pour amender ce projet cela n´allait pas être facile pour autant.

En bref
Il existe actuellement en France 46 associations d´éleveurs couvrant 71 départements pour environ 25 000 élevages adhérents. Au 15 juin dernier, 41 de ces associations avaient obtenu leur reconnaissance par les pouvoirs publics en tant qu´organisation de producteurs non commerciale. Les ventes des éleveurs en association représentent environ 20 % du total des gros bovins commercialisés en France et près de 30 % des broutards.

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