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Claude Fuchey, éleveur en Saône-et-Loire
« Un chien, ça change vraiment le travail ! »

Claude Fuchey ne saurait se passer de ses chiens pour conduire ses 300 Charolaises. Il s´est tellement pris au jeu, qu´il est devenu un habitué des finales nationales des concours de chiens de troupeau.


« Je ne l´ai jamais vu comme ça. C´est sa dernière sortie », se désole Claude Fuchey. Son chien Nicky, un puissant mâle âgé de 9 ans, marque le coup à l´issue du parcours, trop long pour ses vieilles pattes. C´est sa quatrième finale, il terminera dixième. Une paisible retraite s´annonce.
Comme tout éleveur accroc de ses chiens de troupeau, Claude Fuchey, éleveur à Saint-Martin de Commune en Saône-et-Loire, a déjà préparé la relève : deux Border collie et un Beauceron, une race rarement présente dans les concours car plus difficile à dresser mais qu´il aime bien : « les Beaucerons sont moins obnubilés par les bêtes et se fatiguent moins que les Border collie ». Il élève 300 vaches charolaises, en Gaec avec ses deux frères. « J´ai des chiens depuis dix ans. Au début, c´était uniquement pour le travail à la ferme. Puis, petit à petit, je me suis mis à faire des concours pour sortir ».
Claude Fuchey se prépare au franchissement du couloir de contention avec l´aide de son chien Nicky. ©B. Griffoul

D´abord l´utilisation au quotidien avec le troupeau
Il évoque la « passion » qui l´anime désormais. Il met d´abord en avant l´utilisation au quotidien. Son cheptel est réparti l´été en « plus de vingt lots » car le terrain est très morcelé. « Je me sers des chiens surtout pour déplacer les animaux entre les parcs et la ferme, mais aussi pour traiter les bêtes jeunes ou les montrer aux acheteurs. C´est intéressant surtout avec les jeunes qui prennent facilement peur. Avec le chien, elles sont beaucoup plus calmes qu´à plusieurs personnes où elles sentent la catastrophe. Pour de la conduite, ça change vraiment le travail. Quand on voit une génisse qui fait un écart, il n´y a pas besoin de courir. Le chien a ses habitudes, il intervient pratiquement sans ordre pour les tâches de routine. » Et ce n´est pas son épouse qui va le démentir, le cri vient du coeur : « Un chien, c´est formidable. C´est une économie de disputes et d´énervement. Souvent, on attendait au dernier moment pour déplacer un troupeau car ça portait peine. »
Bien sûr, pour en arriver à ce résultat, cela demande un certain investissement de la part de l´éleveur, surtout du temps pour dresser le chien, le faire travailler et se former soi-même. Mais, il faut d´abord bien choisir son compagnon. Claude Fuchey achète ses chiens à l´âge de 2 mois chez des éleveurs utilisateurs : « Il faut voir travailler les parents. » Jusqu´à 6 mois, c´est la phase d´éducation du chien : rappel, stop, couché.
Environ dix-huit mois pour dresser un chien
A partir de 6 à 8 mois, il commence à le mettre au contact des animaux, au début sur une petite troupe de moutons. Puis sur des bovins jeunes et guère avant 18 mois sur des vaches avec des veaux : « C´est dur car les Charolaises protègent beaucoup leur veaux. » A cet âge-là, le dressage est terminé mais le chien continue à se perfectionner pendant plusieurs années. Claude Fuchey a participé à trois formations avec ses chiens, une étape indispensable pour acquérir les bases du dressage. « Un chien ne doit pas sauter de la voiture et courir derrière les vaches ». Et pour participer aux concours, il faut même s´astreindre à une discipline supplémentaire : « J´essaie de le mettre en situation de concours. »

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