Aller au contenu principal

Moisson 2024 : la récolte française de blé tendre au plus bas depuis 41 ans

Les conditions météo humides conjuguées à la baisse des surfaces provoquent un recul historique de la production française de blé tendre selon Argus Média (Agritel).

Moisson des orges dans les plaines cerealieres de la Marne avec une moissoneuse Claas 740 Lexion.
Avec une production estimée à 25,17 Mt, il faut remonter à 1983 pour retrouver un récolte de blé tendre aussi faible (24,5 Mt).
© JC. Gutner

La production française de blé tendre en recul de 27,2 % pour la moisson 2024

La moisson 2024 se poursuit en France et les mauvais résultats se confirment. Selon une communication d’Argus Média (Agritel), la production de blé tendre est estimée à 25,17 millions de tonnes (Mt), en recul de 27,2 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années de 34,58 Mt.

Les rendements de la moisson 2024 en baisse de 18,7 % à cause des conditions météo

Le rendement pour la récolte 2024 de blé tendre, estimé par Argus Media, s’établit à 59,33 quintaux par hectare (q/ha), soit une chute de 18,7 % par rapport à la moyenne quinquennale. Cette baisse des rendements s’explique par plusieurs facteurs : mauvaise implantation des cultures, excès d’eau, forte pression des maladies et des adventices ou encore températures et ensoleillement trop faibles durant les phases clés de la culture. « Les aléas climatiques nous ramènent en arrière, déplore Gautier Le Molgat, directeur d’Argus Media France. D’abord avec la très mauvaise récolte de 2016 qui avait enregistré 53,74 q/ha et aujourd’hui avec celle de 2024 ! »

 

 
Évolution des rendements de blé tendre en 2024 en France par rapport à la moyenne 5 ans
© Argus/Agritel

Des surfaces de blé tendre en baisse de 10,5 %

Le volume total produit risque au final d’être plus bas qu’en 2016. La production de blé tendre de la moisson 2024 pourrait même être le plus basse depuis 1983. En cause, la baisse de la productivité couplée à un recul des surfaces, là aussi en lien avec les pluies excessives qui ont empêché les semis de se dérouler dans les temps. « Les surfaces ont perdu 10,5 % sur un an pour tomber à 4,243 millions d’hectares. Il manque 900 000 ha par rapport à 2016 », indique Gautier Le Molgat.

Sur le plan économique, les pertes enregistrées par les céréaliers pourraient dépasser 1,6 milliard d’euros en 2024, estime pour sa part l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), dans un communiqué.

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Laurent Bourgeois, céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube</em>
Aube : « Grâce à mon budget de trésorerie, je peux me projeter et connaître ma capacité à investir 6 à 8 mois à l’avance »

Laurent Bourgeois est céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube. Il a mis en place un budget de trésorerie dans un tableau pour…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois, dans le Pas de Calais, devant la haie qu&#039;il a implanté en 2022 sur son exploitation de grandes cultures</em>
Entretien des haies : « Je compte obtenir une haie basse et dense pour lutter contre l’érosion dans le Pas-de-Calais »
Alexis Brisset, exploitant à Beauvois dans le Pas-de-Calais, a implanté huit kilomètres de haies en 2022 et en 2024 : son…
<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

<em class="placeholder">Stockage en big bag des engrais azotés, permettant une longue conservation.  Sac d&#039;ammonitrate. Fertilisation des cultures. Marché des fertilisants.</em>
Prix des engrais et compensation carbone : la menace d’une forte hausse en 2026

L’Association générale des producteurs de blé (AGPB) sonne l’alerte sur le prix des engrais. La mise en place au 1er …

<em class="placeholder">Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements.</em>
Assolement en commun : « Il faut saturer les outils pour réduire les charges de mécanisation »

Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements, met en garde contre le risque de suréquipement dans un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures