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Bioéthanol : la production agricole au rendez-vous pour répondre à la hausse de la demande

Parmi les biocarburants, le bioéthanol enregistre une hausse de 83 % de sa consommation en un an. La production française d’alcool agricole répond à la demande.

Avec 25 % de part de marché, la France est le premier producteur d'alcool agricole de l'Union européenne.
Avec 25 % de part de marché, la France est le premier producteur d'alcool agricole de l'Union européenne.
© G. Omnès

« Une année exceptionnelle pour le bioéthanol. » Le syndicat national des producteurs d’alcool agricole (SNPAA) résume bien la situation avec une hausse de 83 % de la consommation de superéthanol-E85 consommé en 2022 par rapport à 2021. Tous les voyants sont au vert pour l’éthanol issu de cultures et utilisé comme biocarburant. « Nous enregistrons 550 stations en plus de superéthanol-E85 en un an et sommes arrivés à 3300 stations au total, chiffre Sylvain Demoures, secrétaire général du SNPAA. La part de marché de l’E85 a atteint 6,5 % des essences en 2022 et même 7,4 % en décembre de cette année. Nous visons les 8 % pour 2023. » De son côté, la part de marché du super sans plomb SP95-E10 intégrant 10 % de bioéthanol a atteint 56 % en 2022, soit + 5 % par rapport à 2021. La filière prévoit 60 % de SP95-E10 parmi les essences en 2023.

« Provenant pour moitié de céréales (blé, maïs) et pour moitié de betteraves, l’alcool agricole produit en France est supérieur en quantité à la demande d’éthanol pour les biocarburants, précise Sylvain Demoures. Il est utilisé pour d’autres usages. Nous sommes les premiers producteurs de l’Union européenne avec 25 % de parts de marché. Une part de 20 % cet alcool est exporté et nous en importons une part similaire pour nos besoins. »

Un intérêt pour le portefeuille et la planète

En 2022, 120 000 nouveaux véhicules ont été équipés de la technologie flex-E85 (85 000 avec boîtiers E85 et 35 000 voitures neuves flex-E85) pour l’utilisation de l’E85. Le syndicat met en avant l’intérêt environnemental du bioéthanol avec, selon ses estimations, 1,8 million de tonnes de CO2 évités soit l’équivalent de l’émission de 900 000 véhicules classiques. L’atout est également économique : en 2022, le carburant a affiché en moyenne un prix inférieur de 0,76 euros/litre par rapport au SP95-E10, soit une économie de 675 euros pour 20 000 kilomètres, selon le SNPAA.

« Sur un parc de 30 millions de véhicules particuliers, le potentiel de bioéthanol français en 2035 est de 5 millions de voitures E85 avec 1 % de la SAU française pour produire 18 millions d’hectolitres de bioéthanol (12 Mhl actuellement) », table le SNPAA. Les biocarburants de première génération ne pourront pas dépasser 7 % de plafond de la consommation finale d’énergie des transports en 2030 (6 % en 2020) selon la directive sur les énergies renouvelables.

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