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Vadhana Khath, Medfel : « Rien ne remplace le contact humain pour créer des partenariats longs »

Bio, emballage, innovation technologique, mises en avant des filières fruits à coque et châtaignes sont quelques-uns des points forts de cette édition 2022 selon Vadhana Khath, chef de projet du salon professionnel fruits et légumes Medfel.

Vadhana Khath, chef de projet pour Medfel, travaille depuis 9 ans pour Spas Organisation. Il y gère des salon grands publics sur le bien-être et les médecines douces notamment.
Vadhana Khath, chef de projet pour Medfel, travaille depuis 9 ans pour Spas organisation. Il y gère des salons grand public sur le bien-être et les médecines douces notamment.
© Claire Tillier - FLD

Les 27 et 28 avril à Perpignan, aura lieu le premier Medfel réalisé en physique pour l’agence Spas qui a repris l’organisation du salon perpignanais en 2019, pour l'édition 2020 qui n'aura finalement pas eu lieu.

Plus de détails sur la programme : Le salon Medfel veut revenir plus fort que jamais

Pour rappel, en 2019, Spas organisation, spécialisée dans les salons bio et bien-être, notamment avec Marjolaine et Natexpo, affirmait vouloir faire de Medfel un événement fruits et légumes qui promeut les démarches écoresponsables. Il reste aussi le rendez-vous des prévisions de récoltes pour les fruits d’été, comme le confirme Vadhana Khath, chef de projet pour Medfel, au sein de Spas organisation.

 

FLD : Heureux du retour de Medfel en format physique ?

Vadhana Khath : Oui, d’autant que depuis que Spas a repris la gestion de Medfel (en 2019) ce sera la première fois cette année que le salon se tiendra en édition physique. Il n’y en a pas eu en 2020 à cause de la crise sanitaire. L’an dernier, nous avons mis en place une formule digitale « Les mardis du Medfel » pour les prévisions de récolte essentiellement.

 

FLD : Qu’avez-vous retenu de cette édition en digital ?

V. K. : Nous avons été très satisfaits, sur les prévisions de récolte, nous avons eu plus de 2 000 connexions, ce qui est difficilement réalisable en présentiel. Le digital permet de s’adapter et de pouvoir répondre à une demande, de limiter le bilan carbone aussi, mais le salon reste quand même un événement physique : rien ne remplace le contact humain pour faire des partenariats sur le long terme.

 

FLD : Quelles nouveautés cette année ?

V. K. : Par rapport aux autres années, il y aura plus de représentants de deux secteurs : l’emballage (loi Agec oblige, tous les acteurs sont mobilisés) et l’innovation technologique. Certains seront présents à travers le Lab’Innov, un espace dédié aux start-up impliquées dans l’écoresponsabilité. Comme le process, le transport et la logistique seront aussi bien représentés. En plus de Saint-Charles, nous avons aussi cette année parmi les exposants le port de Barcelone par exemple. Medfel 2022 marquera aussi le retour en présentiel des prévisions de récolte. Celles du melon le premier jour (mercredi 27 avril) et les prévisions européennes d’abricots le deuxième jour. En qui concerne les prévisions de pêches et nectarines, elles auront lieu, comme cela a été demandé par les acteurs de la filière, à la fin du mois de mai, en digital. Fin avril, c’est en effet trop tôt pour avoir des prévisions fiables en pêches et nectarines.

 

FLD : Côté produits, des mises en avant ?

V. K. : Oui. Point important cette année, le marché bio. Dès l’entrée du salon, seront référencés les produits de tous les exposants bio. 40 % des exposants sont bio à Medfel. Cette année, aussi nous avons décidé de mettre en avant la filière des fruits à coque, qui ont un potentiel de développement dans la région, à travers l’amande notamment. La Compagnie des amandes (avec Arnaud Montebourg qui sera là) mais aussi Terre d’amandes seront présents aux côtés de beaucoup d’autres. La châtaigne fait aussi partie des produits que nous mettrons en avant.

 

FLD : Les acheteurs seront au rendez-vous ?

V. K. : Nous avons un programme avec 45 acheteurs fruits et légumes internationaux VIP de 26 pays très différents (Grande-Bretagne, Qatar, Côte d’Ivoire, Espagne, Colombie… pour n’en citer que quelques-uns) Côté français, 100 % des acheteurs de la grande distribution ont répondu présent.

 

FLD : Fruit Logistica a été décalé au mois d’avril également, est-ce que cela a un impact sur Medfel ?

V. K. : Oui bien sûr ! En plus de Fruit Logistica, je rajouterai aussi le Sival qui s’est tenu peu de temps avant… Le fait d’avoir tous les salons en même temps n’est pas idéal. Et la crise sanitaire n’est pas derrière nous. On observe à l’heure actuelle que tous les salons, quel que soit le secteur, font entre moins 20 % et moins 30 % de visiteurs, c’est proportionnel au nombre d’exposants. Pour Medfel, si on attire entre 3 000 et 5 000 visiteurs on sera contents ! J’ai assez confiance néanmoins. Avec 200 exposants, même si le nombre de visiteurs est réduit, les contacts se font et sont de bonne qualité. Sur le stand de Sud de France, il y a 30 exposants et pour Saint-Charles plus de 60. Pour ces espaces régionaux, on arrive à avoir autant d’exposants qu’avant la crise sanitaire.

 

FLD : Il semble qu’il y ait cette année beaucoup d’exposants régionaux, est-ce que Medfel a des ambitions plus larges ?

V. K. : Les consommateurs français veulent consommer de plus en plus local. Medfel s’inscrit toujours dans les attentes sociétales avec des produits écoresponsables issus des circuits courts. Néanmoins l’objectif est bien sûr de faire de Medfel un événement plus important et de l’ouvrir le plus possible à l’international. Aujourd’hui c’est difficile compte tenu du contexte. Comme je le disais la crise sanitaire n’est pas encore terminée. Notre volonté à terme est bien d’ouvrir le salon à plus d’international.

 

FLD : Perpignan sera-t-elle toujours la ville des prochaines éditions ?

V. K. : C’est aujourd’hui la volonté de l’AD’OCC* et Perpignan sera la ville où se déroulera Medfel encore pour les prochaines années. Mais il est sûr que si le salon devait grandir et s’ouvrir encore plus à l’international, il se pourrait que ça ne soit plus à Perpignan, ville difficile d’accès a priori que d’autres villes d’Occitanie quand on vient de l’étranger notamment.

* AD’OCC : agence de développement économique qui accompagne les entreprises de la région Occitanie.

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