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Cizeron Bio propose un aliment pondeuse 100 % bio avec des matières premières locales

Cizeron Bio a développé une stratégie d’aliment 100 % bio basée sur des matières premières diversifiées et l’utilisation de protéines valorisées.

Pour le fabricant d’aliment Cizeron Bio, il est possible de répondre à l’obligation réglementaire de passer à un l’aliment 100 % bio d’ici 2021 en maintenant les mêmes objectifs de performances techniques et sans trop peser sur le coût alimentaire. Basé à La Gimond, dans la Loire, Cizeron Bio produit 36 000 t d’aliment par an, dont 55 % en volaille avec une croissance des volumes de 15 % par an. Sa spécificité est d’utiliser un grand nombre de matières premières (environ 80 dont 20 de matières protéiques) et de s’approvisionner à 85 % en France, et en Europe pour le reste. L’approvisionnement local et diversifié ainsi que l’utilisation de protéines valorisées est au cœur de sa stratégie. « Fabriquer un aliment 100 % bio avec des matières premières importées n’est pas forcément intéressant », souligne son dirigeant Jean-Charles Cizeron « L’objectif est de maîtriser nos approvisionnements tout en tenant compte des enjeux environnementaux (bilan carbone) et de satisfaire au mieux les besoins nutritionnels des animaux grâce à la complémentarité des matières premières. »

Vers une baisse des taux protéiques

L’entreprise s’appuie sur plusieurs années de recherche et développement sur la digestibilité de la protéine et d’essais 100 % bio dans le cadre des projets de recherche Avialim et Secalibio. Ces travaux l’ont amené à réduire les taux de protéines totales dans les formules et à utiliser des sources protéiques plus digestibles. Elle a investi en 2017 dans une tour de valorisation de protéines. Le procédé innovant vise à extraire des fractions protéiques de graines d’oléagineux et de protéagineux et d’ainsi choisir les fractions les plus adaptées aux besoins nutritionnels des animaux en fonction de leur âge et de leur espèce. « Un premier essai en poules pondeuses avait montré que le fait de passer de 95 % à 100 % d’aliment bio avec les mêmes niveaux acides aminés et de protéines, obligeait à incorporer jusqu’à 20 à 30 % de soja. Si les résultats techniques étaient corrects, l’excès en protéines entraînait en revanche une hypersollicitation du système hépatique avec des poules qui s’engraissaient et une plus forte sensibilité aux aléas sanitaires », se souvient Jean-Charles Cizeron. « En utilisant des protéines valorisées plus digestibles et plus diversifiées, on réduit l’apport de protéines totales tout en améliorant le confort digestif (bien-être) et en diminuant les rejets azotés. Grâce à la complémentarité des profils en acides aminés des différentes matières protéiques (1), on couvre les besoins en acides aminés primaires et en partie des acides aminés secondaires. »

Un surcoût alimentaire maîtrisé

L’intérêt de cette stratégie de protéines valorisées en aliment 100 % bio a été validé lors d’essais en élevage de poulets de chair, avec des performances correctes bien qu’inférieures à celles de l’aliment 95 % bio et avec un surcoût maîtrisé de 15 à 30 €/t suivant les aliments. L’essai en cours en poules pondeuses est aussi encourageant. Il montre une bonne persistance de ponte à 45 semaines d’âge (153 œufs par poule pour l’aliment 100 % bio et 156 pour le 95 % bio) et un surcoût alimentaire de 4 %. Après un passage de bronchite infectieuse, les courbes de ponte ont décroché de 2 % pour les deux lots mais celle avec l’aliment 100 % bio s’est moins vite redressée. « Avec l’alimentation de précision, on couvre au plus juste les besoins nutritionnels de l’animal. Le management par l’éleveur devient d’autant plus important pour limiter l’impact d’un passage viral. »

(1) Graines de tournesol, de soja, de colza, protéagineux, tourteaux de chanvre et de cameline.
 

Lire aussi : L’aliment 100 % bio n’a pas d’impact sur les performances des pondeuses mais sur le coût de l’aliment

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