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Crise du bio : les producteurs bio de Prince de Bretagne restent offensifs

Les producteurs de légumes bio du Cerafel ont connu une année 2022 compliquée, comme l’ensemble du secteur en France. Ils comptent mettre en place une stratégie offensive pour tenir dans la crise de la consommation.

Loïc Lyvinec, président de la section bio du Cerafel qui rassemble la Sica Saint-Pol (Finistère), Les Maraîchers d’Armor (Côtes d’Armor) et Terres de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
© l'oeil de paco

Les 98 exploitations légumières en agriculture biologique travaillant à la marque Prince de Bretagne (150 producteurs environ) ont progressé de 3 % à 35 000 tonnes en 2022, mais ont perdu sur la même période 16 % de chiffre d’affaires, explique Loïc Lyvinec, président de la section bio du Cerafel qui rassemble la Sica Saint-Pol (Finistère), Les Maraîchers d’Armor (Côtes d’Armor) et Terres de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Les raisons sont multiples et bien connues du secteur.

Difficultés sur les cultures sous abris et échalotes

Retournement de la consommation, une GMS « qui n’a pas forcément trouvé suffisamment de visibilité dans son offre bio », dit le producteur de Kerlouan. Et pour les producteurs bio de Prince de Bretagne, des difficultés marquées sur deux de leurs produits phares, les cultures sous abris et les échalotes. Le problème est particulièrement prégnant en tomate qui fait face à une concurrence des produits marocains bio présents sur le marché quand les producteurs français commencent à en vendre, à partir du 1er mai.

Un plan en cinq actions

Sans oublier « les conséquences économiques de l’application de la loi AGEC sur des légumes bio quasi-systématiquement emballés », précise Loïc Lyvinec. Résultat, ce dernier considère que les producteurs bio de Prince de Bretagne ont « vu la totalité de leur revenu disparaître l’an passé ». Prince de Bretagne a donc bâti un plan en cinq actions pour « dynamiser la demande en 2023 ». Il s’agit notamment de diversifier les modes de vente pour défendre le revenu des producteurs et d’engager une communication sur tous les canaux de communication.

les producteurs bio de Prince de Bretagne ont « vu la totalité de leur revenu disparaître l’an passé »

Une première campagne publicitaire en juillet

Prince de Bretagne ne ferme pas la porte au renforcement des contrats en légumes bio en complément du cadran. Et prévoit de mettre en avant ses producteurs en agriculture biologique dans une campagne de publicité à la télé (une première pour le bio) en juillet. « Nous y mettrons en avant le brocolis et la thématique de l’installation des jeunes », souligne Loïc Lyvinec. Pour l’heure, la section n’a pas vu des producteurs se déconvertir. La baisse du nombre de fermes entre 2022 (104) et 2023 (98) étant dû à des départs en retraite non remplacés.

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