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Bâtiment d’élevage : avez-vous investi dans des ventilateurs pour vos vaches laitières ?

Pour lutter contre le stress thermique, après avoir ouvert le bâtiment et l’avoir protégé du rayonnement, avez-vous opté pour une ventilation mécanique à flux horizontal, vertical, ou aucun dispositif mécanique ?

<em class="placeholder">ventilateur à pale horizontale, créant un flux d&#039;air vertical dans une stabulation pour vaches laitières</em>
Les ventilateurs à pales horizontales sont adaptés aux bâtiments de plus de 5 mètres de haut.
© C. Pruilh
 

Alain Guérin, Gaec Coteaux de la Touche, en Loire-Atlantique

 

<em class="placeholder">Alain Guérin, éleveur en Loire-Atlantique</em>
« Nous avons installé six ventilateurs à flux horizontal, soit trois sur chaque couloir d’exercice ou un ventilateur tous les 10 mètres », décrit Alain Guérin. © A. Guérin

OUI

« Nous avons opté pour des ventilateurs à flux horizontal. En 2019, nous avons subi trois canicules. Les vaches sont passées de 39 à 31 kg de lait. Elles produisent 12 000 kg, ce sont déjà des Cocottes-Minute. Aussi, avec la chaleur en plus, elles étaient mal en point. À cause de la hauteur du toit – 4,5 m sous la têtière – nous ne pouvions pas mettre de pales. Alors, en 2021, nous avons installé six ventilateurs à flux horizontal, soit trois sur chaque couloir d’exercice ou un ventilateur tous les 10 m. Nous les avons achetés neufs, pour 15 000 euros. La régulation se fait automatiquement via une sonde de température. Nous avons mis des variateurs de fréquence afin d’éviter la surconsommation d’électricité. Les ventilateurs tournent entre 20 % à 80 % l’hiver et avant les coups de chaud, et à 100 % pendant les pics de chaleur. En moyenne, sur l’année, nous consommons 7 000 kWh de plus avec ces ventilateurs, soit un surcoût de 1 000 euros. Je nettoie les grilles tous les deux mois avec un balai à grand manche. Cela prend cinq minutes pour faire les six ventilateurs. Nous sommes satisfaits de la production laitière, mais cela n’empêche pas le regroupement du troupeau du côté ouvert du bâtiment, lors des périodes chaudes. »

Anthony Emprou, Gaec du Chêne Vert, en Loire-Atlantique

NON

<em class="placeholder">Anthony Emprou, éleveur en Loire-Atlantique</em>
« Nous sommes dans un endroit vallonné, le bâtiment est en hauteur ce qui permet d’augmenter la ventilation naturelle », rapporte Anthony Emprou, qui a choisi de ne pas installer de ventilation mécanique. © A. Emprou

« Nous comptons davantage sur la ventilation naturelle. Dans notre ancien bâtiment, lors des coups de chaleur, les vaches souffraient et perdaient en production de lait. Avant de construire notre nouveau bâtiment, nous en avons visité plusieurs chez d’autres éleveurs et nous avons décidé de ne pas mettre de translucides sur le toit. La lumière rentre par les quatre côtés. Nous avons mis des translucides sur les pignons et deux filets brise-vent sur les longs pans, qui s’ouvrent et se ferment en fonction des paramètres enregistrés sur la station météo. Situé dans un endroit vallonné, le bâtiment est en hauteur ce qui permet d’augmenter la ventilation naturelle. Notre bâtiment date de novembre 2023, nous n’avons donc pas encore connu de canicules. Mais lors des épisodes orageux, nous n’avons jamais vu de vache souffrir de la chaleur. Nous ne sommes pas contre une éventuelle installation mécanique si jamais il y en a besoin. »

Flavien Froger, Gaec Froger, dans la Sarthe

OUI

<em class="placeholder">Flavien Froger, éleveur dans la Sarthe</em>
« Nous avons investi dans des ventilateurs à flux vertical, qui permettent une ventilation régulière et homogène dans le bâtiment », témoigne Favien Froger. © C. Pruilh

« Nous avons investi 80 000 euros – montage compris, hors taxe – en 2024 dans quatorze ventilateurs à pales horizontales qui créent un flux vertical, et leur tableau de programmation. La ventilation naturelle de notre bâtiment de 75 mètres de long et 50 mètres de large n’est pas satisfaisante. Avant, nous avions six gros ventilateurs de poulailler à flux horizontal : les vaches se concentraient devant, il y avait une mauvaise circulation et fréquentation du robot de traite. Lors de stress thermique, nous perdions bien 5 kg de lait par vache et la production mettait du temps à remonter.

Aujourd’hui, la ventilation, moins bruyante, est régulière sur toutes les zones de couchage. Au-delà du gain de lait, il y a beaucoup de points positifs comme des vaches moins sales et beaucoup moins de mouches. Nos ventilateurs de 5 m de diamètre sont installés tous les 15 m au-dessus de la zone des vaches. Pour les génisses, la toiture étant moins large, des ventilateurs de 4 m de diamètre sont disposés tous les 10 m. Ils sont programmés pour démarrer à 16 °C, et dès 14 °C en été.

Dans le bâtiment des vaches taries, de 6 m de haut, nous pourrons installer des pales horizontales, après avoir ouvert davantage le côté est et protégé le côté sud de la lumière directe du soleil. »

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