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Durabilité
Banane Durable France : quelle est cette plateforme lancée sur le Salon de l'Agriculture ?

L'ensemble des parties prenantes, des professionnels aux consommateurs en passant par les ONG, sont invitées à rejoindre la plateforme. L'AIB, l'interprofession de la banane, se propose être le lieu des échanges. Objectif? Définir ensemble ce qu'est une banane durable, objectiver les critères, trouver une valorisation et sa juste répartition. Tout un débat qui a été initié sur le stand de Max Havelaar sur le Salon de l'Agriculture.

Lancement de la plateforme Banane Durable France, le 28 février au Salon de l’Agriculture. De gauche à droite : Bertrand Swiderski (directeur du développement durable du groupe Carrefour) ; Pierre Monteux (directeur général de l’UGPBAN-Fruidor) ; Rosario Pajuelo (directrice de PromPerú, bureau commercial du Pérou en France) ; Philippe Pons (président de l’AIB) ; François Xavier Côte (délégué aux filières du Cirad) ; Hans-Willem Van Der Waal (directeur général d’AgroFair). Débat animé par Blaise Desbordes (directeur général de Fairtrade Max Havelaar France) tout à droite.
© Julia Commandeur - FLD

Après en avoir révélé les prémices à FLD (à lire dans dossier Banane de FLD Mag de mars 2023), les parties prenantes de la filière française de la banane ont annoncé officiellement sur le Salon de l’Agriculture le 1er mars le lancement de la plateforme Banane Durable France. Une plateforme où « échanger des informations, anticiper, créer des innovations ». L’ensemble des parties prenantes -professionnels, ONG, consommateurs, etc.- est invité à rejoindre l’initiative, à l’image de l’Initiative française pour un cacao durable lancée en octobre 2021. L’objectif est de « mettre l’accent sur la création de valeur de la durabilité », selon les termes de François Xavier Côte, délégué aux filières du Cirad.

Et Philippe Pons, président de l’AIB, de préciser : « L’interprofession sera le lieu de discussion de la plateforme, discussions qui auront toujours à cœur de respecter l’équilibre entre toutes ces valeurs de durabilité tout en conservant le caractère accessible de la banane. » Prochaine étape après cette annonce : écrire la vision à long terme et les succès à deux ans, ainsi que le mode de fonctionnement de la plateforme.

 

La durabilité en débat sur le stand de Max Havelaar

L’annonce de la création de cette plateforme Banane Durable France a eu lieu à l’issue d’un débat passionnant sur la durabilité de la banane, sur le stand de Max Havelaar sur le Salon de l’Agriculture. Des initiatives de banane durable sont pléthores, mais de manière bilatérale. Des producteurs antillais origine France aux petits producteurs péruviens en commerce équitable, en passant par la mise en rayon chez Carrefour, chacun y a donné des exemples d’prises pour améliorer la durabilité de sa banane. Mais qu’est-ce qu’une banane durable ?

« Quelle est la banane la plus durable ? C’est difficile à dire, reconnaît Hans-Willem Van Der Waal, directeur général de l’entreprise néerlandaise importatrice AgroFair. Est-ce qu’une banane produite par un petit producteur, sans pesticides grâce aux conditions climatiques, mais avec beaucoup d’irrigation sous un système non moderne serait plus durable qu’une banane du Costa-Rica ou du Guatemala, où les rendements (3 000 à 3 500 colis par hectare contre 500 à 700 colis/ha au Pérou) et la productivité par ouvrier sont plus élevées mais au prix de plus de chimie (engrais, phytos) ? »

Il faudrait donc un langage commun, en France pour commencer, pour fixer ensemble les critères de durabilité. Ce qui permettrait ensuite de la valoriser en rayon. Car « pour reconnaître une valeur ajoutée, il faut l’objectiver », rappelle Denis Loeillet, expert mondial de la banane et agroéconomiste et responsable de l’Observatoire des Marchés et des Innovations au Cirad. Il donne l’exemple de l’outil Iso-good, nouveauté basée sur la méthode isotopique et développée par le Cirad qui permet de déterminer si le bananier a été fertilisé par des engrais organiques ou minéraux (enjeu pour le bio). « Ces méthodologies, il faut les développer aussi sur le social, pour arriver tous ensemble sur un socle commun. »

Ensuite, ça restera au consommateur de choisir par son acte d’achat. Référencement, mise en avant, pédagogie… La filière devra se saisir de ces leviers. Et pourquoi pas envisager une marque de Bannae durable façon club Pink Lady ou un Score de la banane durable (façon Nutriscore ou Planet Score), afin que le consommateur identifie et choisisse sa banane durable en un dixième de seconde dans le rayon ?

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