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Aube : « Grâce à mon budget de trésorerie, je peux me projeter et connaître ma capacité à investir 6 à 8 mois à l’avance »

Laurent Bourgeois est céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube. Il a mis en place un budget de trésorerie dans un tableau pour suivre l’évolution de ses recettes et de ses dépenses au fil de la campagne dans l’objectif d’anticiper les moments de tension.

<em class="placeholder">Laurent Bourgeois, céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube</em>
Laurent Bourgeois consacre environ deux heures par mois à son plan prévisionnel de trésorerie.
© L. Bourgeois

« J’ai suivi il y a un an une formation de Piloter sa ferme pour me familiariser avec le budget de trésorerie. J’ai pris le temps de constituer un fichier qui correspond à mes besoins. Au démarrage, cela m’a pris environ 40 heures pour le réaliser sur Excel. Maintenant qu’il est bien au point, cela me prend environ une heure au début de chaque mois pour le mettre à jour et un quart d’heure en plus par semaine pour ajouter les dernières factures.

Je liste toutes mes dépenses et mes recettes avec en face des colonnes débit et crédit. Cela me permet de calculer la différence sur un an pour estimer où est-ce que j’en serai. Avec ce système, j’ai un suivi permanent du solde sur mon compte courant pro. Ce qui me permet de voir tout de suite si je vais être à découvert, auquel cas j’effectue un virement depuis mes placements. En cas d’excédent, je peux procéder au mouvement inverse. Tous ces mouvements sont indiqués dans le tableau.

Le budget de trésorerie n’empêche pas les difficultés, comme cette année avec la hausse du prix des engrais, mais ça me permet d’anticiper. Je connais par exemple ma capacité à investir 6 à 8 mois à l’avance. Le fait de poser clairement ses chiffres libère aussi d’une certaine angoisse, on a moins de doute et on se sent maître de son destin. À la base, je ne suis pas particulièrement dans les papiers, mais il faut accepter les règles du jeu pour faire face aux fortes variations de résultats. On peut passer beaucoup de temps dans les champs, mais la clé est de savoir gérer. »

SCEA Bourgeois, 500 ha dont 155 de blé, 130 ha d’orge de printemps, 50 de colza, 35 d’orge d’hiver, 80 de betterave, 40 d’œillettes (pavot), un salarié à plein temps.

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