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Assolement en commun : des gains économiques si l’entente est au rendez-vous

Mutualisation du matériel, achats groupés d’intrants, optimisation des chantiers… Travailler en assolement commun permet de réduire les charges. Mais le préalable est un groupe qui fonctionne bien et qui a les mêmes objectifs.

<em class="placeholder">Agriculteurs discutant devant du  matériel. </em>
Les économies potentielles concernent d’abord la mécanisation, estime Stéphane Chapuis de la FNCuma.
© G. Lefèvre

L’intérêt économique de l’assolement en commun est évident, mais il est difficile de le chiffrer, car les situations sont très variables, explique Stéphane Chapuis, responsable du service AgroDev à la FNCuma. « Selon la région, le contexte pédoclimatique, le type d’exploitations, et surtout selon les objectifs des agriculteurs qui se regroupent, les cas sont très différents. »

Pour Laurine Berge, conseillère au CER Champagne Nord-Est Île-de-France, afin qu’un assolement en commun fonctionne bien sur le plan économique, le facteur humain est primordial. On ne fait pas sole commune uniquement pour gagner plus. « C’est d’abord la rencontre d’exploitants qui souhaitent travailler ensemble avec des objectifs communs qui va faire sa réussite. » Il s’agit ainsi souvent d’agriculteurs en Cuma qui souhaitent aller plus loin dans la mise en commun. Le gain économique vient ensuite.

Des économies sur la mécanisation et les intrants

Les économies potentielles concernent d’abord la mécanisation, avec 30 à 40 % de charges en moins, si ce poste n’était pas déjà optimisé dans les exploitations initiales, indique Stéphane Chapuis, qui chiffre l’économie moyenne sur les charges de mécanisation à environ 100 euros par hectare (€/ha). « L’assolement en commun permet d’amortir le matériel sur une plus grande surface, limite le suréquipement et génère des économies de carburant. Il concourt aussi souvent à une simplification des pratiques, moins de travail du sol, plus de diversification culturale, et ainsi à plus de facilité pour activer certains leviers agronomiques, ce qui va contribuer à réduire les charges. »

L’assolement en commun est très souvent associé à une SEP (société en participation) qui permet de centraliser les achats d’intrants et la vente des récoltes. « On est dans une logique de mutualisation des achats, de gestion plus entrepreneuriale des flux de trésorerie, estime le responsable de la FNCuma. Cela permet une économie supplémentaire d’environ 100 €/ha. » Au final, le gain estimé lié à un assolement en commun est d’environ 150 à 200 €/ha pour une situation de départ dans la moyenne française (non optimisée). Côté produit, l’assolement en commun permet de lisser les résultats, ce qui assure une certaine sécurité du revenu et, en cas d’accident ou de maladie, il garantit une continuité technique et économique de l’exploitation, ajoute Laurine Berge.

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