Une préfecture cantalienne en tous ses états
La préfecture du Cantal est la première de France édifiée en tant que telle, en 1806. Elle constitue un point de communication privilégié entre le citoyen et l’administration.
Des agrandissements successifs
L’histoire du bâtiment de la préfecture est celle de ses agrandissements successifs autour de l’hôtel primitif de 1812. Des écuries furent construites en 1814 au nord-est de l’hôtel. En 1826, des bureaux sont créés au-dessus des écuries, puis en 1859 est réalisé le prolongement de l’hôtel vers le sud-ouest. L’année 1864 voit l’extension du bâtiment sur sa façade sud. La façade côté jardin s’aligne sur celle existante. L’extension réalisée crée l’aile sud-ouest de la préfecture. En 1879, un nouveau projet d’agrandissement est prévu : les bureaux sont agrandis du côté nord. Il faut attendre la Libération pour voir à nouveau entreprendre de grands travaux. Le Conseil général adopte le projet présenté qui prévoit la construction d’une aile sur le côté nord entre la rue Transparots et le cours Monthyon. L’aile nouvelle s’élèvera perpendiculairement à l’hôtel, sur l’emplacement des anciennes écuries et s’étendra dans les jardins jusqu’au canal qui les borde. Le dernier projet d’extension de la préfecture est réalisé de 1974 à 1978 cours Monthyon et place Gerbert. Le nouveau bâtiment a été conçu de façon à pouvoir s’insérer dans le contexte urbain environnant tout en prolongeant, avec un léger décalage, l’aile des bureaux actuels. Cette construction, édifiée avec des matériaux traditionnels, parachevait l’ensemble immobilier que se partagèrent, jusqu’à la décentralisation, la préfecture et le Conseil général. L’hôtel primitif et ses volumes ont été conservés. Seule l’affectation des pièces diffère : le bureau du préfet au rez-de-chaussée et le transfert des locaux administratifs dans les extensions développées au nord. L’hôtel primitif est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Cet édifice est typique de l’architecture française depuis la Renaissance : l’hôtel particulier entre cour et jardin. Il est l’exemple même de la première période de l’architecture néo-classique en France qui se caractérise par une note antique dans les volumes et dans l’ordonnancement des façades : utilisation des ordres, de la symétrie, des proportions, la hiérarchie des percements. À l’intérieur, la pièce la plus typée est la salle de la rotonde avec son décor de style Empire et son parquet en chêne rayonnant à partir d’une étoile centrale.
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