Céréales
Les prix resteraient à des niveaux élevés en 2011
A quelques mois de la réunion des ministres de l’agriculture du G20 sous présidence française, en juin prochain, à Paris, qui doit se pencher sur une régulation des marchés de matières premières afin de limiter la volatilité des prix alimentaires notamment, que disent les experts sur les tendances des prix des céréales en 2011 ? Agritel, société de conseil en gestion du risque de prix dans les secteurs agro-alimentaire et agro-industriel, explique qu’elle ne croit pas en une forte baisse du prix du blé cette année, après leur flambée initiée à l’été 2010. En 2008, les cours des principaux produits alimentaires ont chuté aussi vite qu’ils avaient explosé, en raison de la crise financière mondiale qui avait réduit le niveau de consommation mondial. Rien de tel ne serait à envisager cette fois-ci, selon Agritel. Pour deux raisons. Les stocks mondiaux de réserve sont au plus bas après les accidents climatiques majeurs qu’ont connus la Russie et l’Australie. De plus, hormis à cause de l’émergence d’une nouvelle crise financière mondiale, le niveau de consommation de protéines végétales devrait se maintenir, en particulier en Asie. La sécheresse russe de l’été 2010 et les inondations australiennes de cet hiver ont rappelé une nouvelle fois la sensibilité extrême des productions agricoles à la météorologie. Il est donc très difficile de réguler l’offre mondiale de produits agricoles et alimentaires. Or, la demande mondiale de ce type de produits est inélastique : les prix peuvent flamber, les peuples, eux, doivent continuer à se nourrir. Cette réalité du ventre, incontournable, explique les émeutes de la faim de 2008 dans des pays trop dépendants des importations de produits de base comme le blé ou le maïs. Et c’est en partie ce qui se joue aujourd’hui au Maghreb et en Egypte, sur fond de régimes politiques liberticides et corrompus.
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La suite est à lire dans La Creuse agricole en date du vendredi 11 février.