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Accueillez-vous des stagiaires sur votre exploitation ?

La formation des futurs éleveurs et éleveuses de chèvres, que ce soit par baccalauréat professionnel, BTS ou certificat de spécialisation, passe par des périodes de pratique. Mais pour cela, encore faut-il trouver une exploitation où se faire la main.

Accueillez-vous des stagiaires sur votre exploitation ?
© B. Morel

Mickaël Blanchard, éleveur de 550 chèvres en Vendée

Oui

Nous avons presque toujours un ou une stagiaire avec nous sur l’exploitation. J’ai moi-même fait des stages dans une vingtaine de fermes, donc c’est ma façon de rendre service à mon tour. Nos stagiaires viennent de tous les horizons, de la quatrième technologique au parcours ingénieur. Ils sont tous différents, et ça peut être compliqué s’ils n’ont pas l’envie ou s’ils refusent d’être présents sur la ferme pour la traite. Cependant, de manière générale cela se passe bien, nous sommes heureux d’éveiller des passions, même parfois chez des enfants de céréaliers qui pouvaient avoir des a priori sur le travail avec les animaux. Je passe beaucoup de temps à expliquer chaque détail, et je les pousse à poser toutes les questions qu’ils ont. On leur donne des clés qu’ils n’acquièrent que par la pratique et ils deviennent vite autonomes s’ils sont motivés et à l’écoute. Actuellement, nous réfléchissons à aménager une pièce pour les loger pour que ce soit plus commode pour eux.

Céline Petorin, éleveuse de 350 chèvres en Vendée

Oui

Céline Petorin, éleveuse livreuse de 350 chèvres en Vendée.
Céline Petorin, éleveuse livreuse de 350 chèvres en Vendée. © DR
Accueillir des stagiaires, cela peut être à double tranchant. Lorsque l’on s’engage sur plusieurs mois, mais que le ou la stagiaire n’a pas une attitude professionnelle en face, ce n’est pas toujours facile de le dire. Nous n’avons pas de logement sur place, donc nous sommes arrangeants sur les horaires, mais cela limite la distance d’origine des stagiaires. Avec le recul, je conseille désormais de rencontrer le stagiaire ou l’apprenti sans la présence de ses parents. Ils sont mis en situation professionnelle dès le début et il est plus facile de voir si le courant passe bien. Nous mettons un point d’honneur à veiller à leur sécurité, en prenant le temps de leur apprendre d’abord par exemple la traite, puis les opérations avec les animaux et les machines. Sur la durée, nous n’avons aucun souci à leur déléguer totalement certaines tâches, selon les goûts et aptitudes de chacun, entre mon conjoint, le stagiaire ou l’apprenti et moi. Les stagiaires nous apportent un regard extérieur, nous permettant de questionner nos pratiques et d’évoluer.

Pauline Legallo, éleveuse de 40 chèvres et fromagère dans le Finistère

Oui

Pauline Legallo, éleveuse de 40 chèvres et fromagère dans le Finistère.
Pauline Legallo, éleveuse de 40 chèvres et fromagère dans le Finistère. © DR
Depuis que je me suis installée il y a 6 ans, j’ai toujours pris des stagiaires (troisième à ingénieur), car personnellement, c’est comme ça que j’ai appris beaucoup de choses. Pour ceux qui viennent de loin, j’ai une chambre supplémentaire qui permet de les loger. J’essaye d’être arrangeante sur les horaires, par exemple, s’il n’y a pas beaucoup de travail, on regroupe les tâches sur la matinée pour laisser l’après-midi libre. Quand les stagiaires candidatent, je leur demande leur CV et je les rencontre sur la ferme pour voir s’ils sont débrouillards, et leur demander comment ils voient le stage. J’aime transmettre mon métier, et c’est important de pouvoir partager avec des jeunes intéressés et intéressants. S’ils ont l’envie, les tâches s’apprennent facilement par la suite. Les premiers jours, le stagiaire observe, participe à la traite, au soin aux animaux, ainsi qu’aux opérations en fromagerie et à la vente au marché. Mon but, c’est de les faire gagner en autonomie.

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