Aller au contenu principal

5 questions à se poser pour choisir sa plateforme de vente en ligne

De nombreuses solutions existent aujourd’hui pour réaliser des ventes en ligne. Mais il est souvent complexe de s’y retrouver.

© V. Okenka

En décembre 2020, RMT alimentation locale publiait les résultats d’une enquête menée sur 32 outils numériques de vente de produits agricoles en circuit court proposant une mise en relation « à distance » avec les consommateurs, de type « place de marché ». Un travail conséquent qui a abouti à un panel des critères à prendre en compte, et à la création d’un outil d’aide à la décision en libre accès.

1-Quels produits ai-je à vendre ?

Cela peut paraître enfoncer une porte ouverte, mais il est important d’être attentif au catalogue proposé par la marketplace. Certaines plateformes ont édicté des critères : agriculture biologique (Biotoutcourt), produits locaux, ou fermiers par exemple. D’autres -six dans cette étude- se limitent à un territoire régional (par exemple Approlocal, développé par les Chambres d’agriculture des Hauts-de-France), (inter) départemental, voire plus restreint.

2-Quels clients finaux est-ce que je vise ?

Les 32 plateformes répertoriées pour cette étude montrent une large variété concernant la cible visée. 80 % sont à destination des particuliers, parfois de façon exclusive (Lecourtcircuit, Agripousse…). La plupart visent également les professionnels, de façon plus ou moins ciblée. Approlocal est destinée à la restauration commerciale et collective. Coopcircuits s’étend, outre la restauration, aux GMS, commerces de proximité, grossistes et transformateurs.

3-Qu’est-ce que j’attends de ce service ?

« Il y a deux positionnements différents, souligne Gregori Akermann, membre du groupe de travail, chargé de recherche en sociologie à l’Inrae. Certains outils cherchent à rendre service à des producteurs qui ont déjà leur clientèle ». La plateforme offrira des services qui facilitent le suivi des commandes, des paiements et des livraisons éventuelles. « Les secondes offrent des services avec des actions marketing, par exemple avec de la publicité dans les journaux ». Avec, potentiellement, de nouveaux clients à la clé. C’est un des facteurs qui influera sur le coût éventuel. La facturation est presque systématiquement proposée (28 sites), comme l’envoi d’e-mailing (23) ou encore la mise en place d’offres promotionnelles (22), voire d’offres ciblées sur un type de client (12). La moitié offre la possibilité d’export des données clients (16).

4-Est-ce que je veux livrer mes clients ?

Plus de la moitié des outils retenus dans cette étude laisse l’organisation de la logistique libre et n’intègre aucune solution. Le plus souvent, les sites ont mis en place des solutions optionnelles (retrait ou envoi), quand une minorité est contraignante (Coopcorico, Le Circuit court, Méloko et Poudebon). L’expédition par Chronopost Fresh est souvent proposée (Kuupabda).

5-Quel investissement financier ?

Certaines plateformes sont gratuites, avec ou sans conditions, pour le producteur (Lisy Market avec des services optionnels payants). Produit d’ici propose un abonnement de base gratuit (avec une présentation de l’exploitation et les avis clients), trois formules payantes de 49 € HT (avec présentation des produits) à 199 € HT annuels (réservation en ligne de produits et de colis). D’autres ont opté pour un droit d’entrée (qui ouvre souvent à une formation, l’aide au paramétrage), ou une commission prélevée sur chaque vente d’un niveau variable. La ruche qui dit oui distribue 80 % du prix de vente au producteur.

Les points de vigilance

Les conditions de gratuité, parfois restrictives et les tarifs. Le travail de RMT alimentation locale s’est reposé sur les déclarations de chaque site, « qui sont parfois un peu opaques », note Gregori Akermann. « D’autre part, les modalités peuvent changer d’un mois sur l’autre. Ce sont des start-up qui adaptent leur modèle économique. »

La solidité de la plateforme. Le nombre affiché de producteurs utilisateurs du site peut être gonflé artificiellement. « Certaines plateformes interrogées en 2020 pour l’étude avaient disparu en 2021 au moment de la mise en ligne de notre outil. C’est un monde qui bouge beaucoup. Beaucoup d’acteurs entrants veulent offrir des solutions sans forcément avoir réfléchi au marché et à ce qui est déjà proposé… », conclut Gregori Akermann.

Les plus lus

<em class="placeholder">Géraldine Toupet, présidente de la coopérative agricole du haricot de Soissons.</em>
Dans l'Aisne, le haricot de Soissons veut attirer de nouveaux producteurs
Désireuse d’attirer de nouveaux producteurs, la Coopérative agricole du haricot de Soissons a présenté la filière lors d’une…
Versement de produit cuprique dans un pulvé.
L'Anses revoit les autorisations en cuivre pour l'arboriculture et le maraîchage

Treize produits à base de cuivre ont perdu leur AMM cet été en un seul coup. D’autres ont perdu de nombreux usages. Voici…

<em class="placeholder">Plusieurs fruits et légumes posés sur une table en bois, incluant des tomates, carottes, courgettes, poivrons, de l&#039;ail, des oranges, fraises, bananes, des grappes de ...</em>
Prospective fruits et légumes : une étude imagine le futur de la filière à horizon 2040

Commandée par le ministère de l’Agriculture, une étude de Ceresco et AgroClimat2050 se livre à un exercice prospectif, en…

<em class="placeholder">Olivier Terrien, maraîcher à Divatte-sur-Loire</em>
Maraîchage en Loire-Atlantique : « Nous semons très dense, à 70 kg/ha, pour que le sorgho couvre rapidement le sol »
Face à des problèmes de fatigue des sols, Olivier Terrien, maraîcher en Loire-Atlantique, a diversifié ses cultures et développé…
<em class="placeholder">Un verger de pommes en haie étroite.</em>
Le verger de demain sera plus productif et mécanisable

La nécessité de compétitivité et la pénurie de main-d’œuvre amènent la filière pomme à reconsidérer la conception des vergers…

Gironde : les filières asperges et fruits rouges réunies dans un seul salon

L’International asparagus days (IAD), dédié à l’asperge, et l’International berries days (IBD), consacré aux petits fruits…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes