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"Volatek a fourni notre petit abattoir de volailles clé en main"

Filiale du groupe sarthois Bobet, la société Volatek, spécialisée dans le matériel pour abattoirs, développe des outils adaptés aux petits volumes. Exemple dans la Sarthe.

Aux Volailles d’Amélie, EARL installée à Crissé dans la Sarthe, on élève des volailles fermières en plein air (SIQO) : poulets, pintades, dindes et canards (premier lot en cours). L’exploitation, créée par Amélie Lefeuvre en février 2021, se compose de deux poussinières et de cinq poulaillers, chacun entouré d’un parc enherbé et arboré. Les premières volailles sont sorties en octobre 2021. Son conjoint, Adrien, l’a rejoint en mai 2023.

Lire aussi : « Je gagne du temps avec mon petit abattoir de volailles Volatek »

Pour rentabiliser les coûts de production et augmenter leurs marges, les éleveurs ont choisi l’abattage sur place. Grâce à la société Volatek, à Champagné dans la Sarthe, ils se sont équipés d’un petit atelier d’abattage et de découpe qui leur permet de sortir 120 volailles par semaine, le tout dans un bâtiment livré clé en main et situé à l’entrée de l’élevage.

Dans la première pièce de ce mini-abattoir, les volailles, au sortir du sas d’attente, passent une à une à l’électronarcose (assommoir électrique). Elles sont ensuite saignées puis déposées, par lots de cinq, dans le robot-trempeur « dont l’eau doit être à la température optimale de 55,7 °C », et envoyées dans la plumeuse, sorte de centrifugeuse (diamètre de 800 mm), équipée de doigts en caoutchouc dont la dureté est choisie pour bien déplumer sans abîmer la chair de l’animal. Une fois déplumées, les volailles sont accrochées une à une sur des étriers à roulettes. Il n’y a plus qu’à pousser les étriers dans la salle de découpe voisine où elles seront vidées, stockées en chambre froide, puis préparées pour la commercialisation. Somme toute, « ce sont des équipements classiques d’un abattoir, mais prévus pour de petites quantités », précise Gérard Baudic, directeur adjoint chez Volatek, soulignant que « la quasi-totalité des équipements sont fabriqués par notre groupe ».

Quarante volailles par heure

« Ici, on abat quarante volailles par heure », indique Amélie, « généralement le lundi ». L’espace entre les outils d’abattage de la première salle est optimisé et réduit pour limiter les déplacements. Le travail nécessite cependant deux personnes : une pour les premières tâches (assommage, saignées, trempage, plumage), l’autre pour la préparation, le stockage et, selon la clientèle, la découpe.

Poulets, pintades, dindes ou canards sont ensuite commercialisés à la boutique de l'exploitation, sur les marchés (quatre par semaine avec une partie de volailles entières grâce à la rôtissoire apportée sur place) et auprès de la restauration collective. Là, ce sont « essentiellement de la découpe de filets et de cuisses ». Quant aux déchets, si les boyaux n'ont pas trouvé de valorisation, « les éléments de carcasse sont broyés et vendus pour les éleveurs de chiens de chasse ».

« Tout compris, l’abattoir d’Amélie revient à environ 25 000 euros », indique Gérard Baudic. « Notre objectif, en s’équipant de cet abattoir, était d’améliorer nos dépenses. On n’a que trois hectares de terres et notre grosse facture, environ 2 000 euros par mois, c’est l’achat des céréales », explique Amélie Lefeuvre. Côté investissements, les trois hectares et les bâtiments seront finis de payer en 2036, alors que les annuités de l’atelier de découpe ont été étalées sur huit ans.

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