Aller au contenu principal

Une volière de ponte plein air Fienhage

Élisabeth et Patrick Hamon ont investi 15,6 euros par poule pour transformer l’un de leurs bâtiments en cages en volière avec accès au plein air.

A Saint-Martin-des-Prés en Côtes-d’Armor, Élisabeth et Patrick Hamon ont reconverti l’un de leurs bâtiments en cages (code 3) en volière avec accès au plein air (code 1). C’est pour eux un moyen de pérenniser leur exploitation et d’envisager plus sereinement sa cession, lors de leur départ à la retraite d’ici 5 ans. « Cela ne nous enchantait pas d’investir si vite », reconnaissent-ils, « d’autant plus que ce site acheté en 2010, qui comprend aussi un bâtiment en cages de 80 600 places construit en 2011, est encore en plein remboursement. On a bien conscience que sans cela, l’élevage aurait été plus difficile à vendre », ont-ils expliqué lors d’une porte ouverte organisée en février en partenariat avec Sanders Bretagne. Et leurs projets ne s’arrêtent pas là. Sur le site du siège à quelques kilomètres, l’ancien bâtiment de 20 000 places en code 3 arrêté fin 2011 sera transformé en 12 000 places bio (code 0) d’ici quelques mois afin de pérenniser l’ensemble des investissements.

Une capacité réduite de 36 %

Comme souvent, le facteur limitant dans tout projet de reconversion en élevage plein air est la surface de parcours disponible. « On a eu la chance d’avoir un agriculteur voisin conciliant, grâce auquel on a réalisé un échange de parcelles à surfaces égales. On a ainsi gagné 8 hectares supplémentaires pour disposer au total de 14 hectares de parcours. » Le bâtiment construit en 2000 avec des cages aménageables puis aménagées est ainsi passé de 52 420 places (6 rangées de 6 étages) à 33 500 places en code 1, soit une baisse de capacité de 36 %. Ses dimensions n’ont pas été modifiées (95 m de long sur 18 m de large). Sur l’un des longs pans, un jardin d’hiver de 4,2 mètres de large a été aménagé dans l’ancien tunnel de séchage de fientes, permettant d’atteindre la densité au sol de 9 poules par m2. Il a aussi été prolongé de 16 mètres, allant jusqu’au bout du bâtiment afin d’atteindre la longueur de trappe réglementaire. Le choix de la volière s’est fait suite à des visites au salon Eurotier puis chez des éleveurs en Autriche et en Alsace, avec leur équipementier Jean-Pierre Daniel de Semavi. Les producteurs ont opté pour le modèle Easy 100 de Fienhage qui a la particularité de disposer de nids à chaque étage, tout comme l’accès à l’eau et à l’aliment. Le bâtiment comprend deux rangées centrales sur trois étages (3,2 m de hauteur) et deux rangées latérales sur deux étages (2,24 m). « Ce système permet d’optimiser le nombre de poules par mètre carré de structure tout en gardant une hauteur de volière raisonnable », justifie Patrick Hamon. « Je ne voulais pas d’une structure trop haute, ne serait-ce que pour une question d’image mais aussi pour faciliter la surveillance, réalisée à hauteur d’homme ou avec un chariot sur roulettes pour les rangées centrales. Par ailleurs, la poule circule librement dans toute la structure. Les nids sont disposés dos à dos en quinconce laissant un espace entre eux, ce qui permet aux volailles de traverser toute la largeur de la volière », apprécie-t-il.

Un filet brise-vent sur enrouleur

Le jardin d’hiver se referme grâce à un rideau brise-vent cello-enrouleur de chez Intermas, monté sur un unique treuil électrique. Un couloir bétonné protégé par un auvent a été ajouté pour créer une zone intermédiaire entre le parcours et le jardin d’hiver et limiter les souillures. Le bâtiment a par ailleurs connu peu de grandes modifications. Les lignes de lampes ont été recentrées sur chaque couloir d’1,5 mètre de large. La ventilation de type Brittania est restée d’origine. Ce mode de ventilation, avec entrée d’air par le haut et extraction bilatérale, fonctionnera de nuit. En journée, du fait de l’ouverture du rideau brise-vent créant un appel d’air, la ventilation basculera en extraction latérale. Les éleveurs se sont par ailleurs équipés de deux pesons automatiques pour volailles et de pesons sur silos, pour mieux piloter les consommations en fonction des poids.

Le coût de la reconversion s’élève à 15,6 euros par poule. L’EARL a bénéficié d’une subvention PCAEA de 30 000 euros. Avec le bâtiment du siège transformé en bio, ce sont plus d’un million d’euros qui vont être investis cette année, avec l’accompagnement financier d’un pool bancaire BPO et CMB.

A. P.

Les plus lus

<em class="placeholder">bâtiment poule pondeuse Cocorette</em>
« Nous recherchons de nouveaux producteurs de poules pondeuses dans les Hauts-de-France » annonce le directeur de Cocorette

La filière œuf de Noriap, Cocorette, recherche de nouveaux producteurs de poules pondeuses dans les Hauts-de-France. Les…

<em class="placeholder">« Le passage du code 3 au code 2 répondait à la demande de notre principal client et aux attentes sociétales », souligne Olivier Traineau.</em>
« Une rénovation à 25 euros par poule pondeuse pour passer du code 3 au code 2 »

Éleveurs de poules pondeuses en Maine-et-Loire et fournisseurs d’ovoproduits, Olivier et Marine Traineau ont transformé leurs…

<em class="placeholder">Guénaël Le Sourd, directeur d’Huttepain Bretagne, et Philippe Cotillard, responsable de l’activité œufs, entourent Samuel Beunel, aviculteur à Plumelec (56), et sa ...</em>
Production d’œufs : « Grâce à mon deuxième poulailler plein air, je me projette dans l’avenir »

Après avoir appris le métier avec un poulailler de 20 000 poules plein air, Samuel Beunel, installé à Plumelec, dans le…

<em class="placeholder">Hilaire Bousseau parvient à limiter ses pertes en canetons à 0,4% en moyenne.</em>
« Je sécurise le démarrage de mes canetons »

Pour Hilaire Bousseau, éleveur en Maine-et-Loire, le démarrage des canards est un moment clé pour la réussite du lot. Tout est…

poulet en élevage - brève LDC
Une revalorisation des marges de 90 millions d’euros déjà engagée chez LDC

 

LDC indique dans un communiqué avoir « déjà engagé la revalorisation des marges des éleveurs et des autres…

Grippe aviaire : où se trouvent les nouveaux foyers de la saison 2025?

Le nombre de foyers de grippe aviaire a fortement augmenté ces dernières jours dans le département de la Vendée, le plus…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)