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Une volière Big Dutchman pour poulettes

La SCEA de Kerfrançois a investi sept euros par place pour transformer un bâtiment de pondeuses en cages en poussinière avec quatre rangées en volière Natura Filia.

Après quatre mois à peine de transformation, les 50 000 poules pondeuses en cages de la SCEA de Kerfrançois à Priziac dans le Morbihan ont laissé la place à une poussinière en volière de 60 000 places. « Avec la demande croissante pour les œufs alternatifs, notre partenaire Sanders Bretagne nous a encouragés à reconvertir notre bâtiment en code 3 », explique son gérant Bruno Le Parc. « Rénové en 2000, il était amorti depuis trois ans. À l’époque du projet, il n’y avait pas de débouché pour du code 2. Le passer en mode plein air était difficilement envisageable du fait de la proximité du bourg et des deux bâtiments de poulettes au sol (3 000 m2) sur le même site (risque sanitaire). Le transformer en poussinière s’est avéré la meilleure solution. Il y a une forte demande du marché de poulettes en volières, avec des tailles de lots grandissantes. Je ne m’attends pas à la même rentabilité qu’en pondeuse mais j’ai la garantie d’un revenu régulier (2,5 lots par an). On sait où l’on va. » Avec son épouse Christelle, son fils Florian et David Charrier, salarié de l’élevage, ils exploitent également sur deux autres sites un bâtiment de ponte de 90 000 places en cages, 70 hectares de cultures et deux bâtiments de 1 000 m2 en code 3 (40 000 places). Ils prévoient de les reconvertir en volière pour poulettes également, mais avec un système de petits plateaux (type Landméco) plus adapté à leur plus petite largeur.

Un module plus haut et plus aéré

À l’inverse, sur ce site rénové, plutôt qu’un système à plateaux, l’éleveur a préféré une volière en rangées. « Cela permettait d’optimiser le nombre de poulettes et de continuer à utiliser le système de convoyage et de séchage Séconov ainsi que le hangar à fientes, dont était équipé le bâtiment. » Il a opté pour le nouveau modèle intermédiaire de volière Natura Filia 22 de Big Dutchman. C’est la deuxième réalisation en France. « Sa profondeur de 2,2 mètres collait bien avec la largeur du bâtiment (17,4 m), permettant de placer quatre rangées de deux étages. » Chaque section de 1,48 mètre de long loge 530 poulettes, soit 130 têtes par mètre linéaire. « La particularité de ce modèle est sa hauteur (91 cm par étage) et sa terrasse intérieure qui permet aux poulettes d’apprendre à sauter plus précocement », précise Philippe Le Leu, de l’équipementier Agromat. Ces dernières sont toutes démarrées sur le premier niveau, à hauteur d’homme. Le papier de démarrage, fait sur mesure aux dimensions de l’habitable, est retiré vers 8-10 jours. Chaque module dispose d’une chaîne d’alimentation et d’une ligne de pipettes, avec perchoir réglable en hauteur. La façade est composée de deux grilles, coulissant verticalement. Leur ouverture peut se faire simultanément en actionnant un treuil ou par module individuel. Les premiers jours, les deux grilles sont juxtaposées en position basse, facilitant l’accès aux poulettes. Elles sont entièrement ouvertes à partir de quatre semaines, permettant aux poulettes d’évoluer dans toute la structure. Elles ne seront refermées que la veille des vaccinations.

Des tailles de lot modulables

Pour protéger le bas de la structure, l’éleveur a préféré une grille, plus facile à nettoyer qu’une bâche. Elle sera relevée à partir de 11 semaines, pour habituer les poulettes à circuler sous la volière. Pour l’apprentissage, la hauteur des perchoirs d’approche est ajustée à l’aide d’un treuil. L’accès au niveau supérieur se fait également à l’aide de rampes.

Le bâtiment est séparé en deux compartiments par des grillages dans le sens de la longueur et en cinq zones dans le sens de la largeur, permettant de constituer des tailles de lot de 3000 jusqu’à 60 000 poulettes.

Le premier lot, démarré début avril, comprenait des souches Lohman, Tetra et Bovans pour un départ à 17 semaines. L’éleveur prévoit un vide sanitaire de trois semaines dont une semaine de lavage à trois-quatre personnes, soit 60 à 70 heures en cumulé.

L’investissement comprend également un nouvel éclairage (leds), une régulation Avitouch et le renouvellement des huit turbines. S’y ajoutent quatre canons de chauffage Best, deux pesons automatiques Tuffigo et un mini tracteur. Le coût de la reconversion s’élève à 450 000 euros, soit sept euros par poulette une fois l’aide PCAEA déduite (30 000 euros). Le prix de reprise par poulette est supérieur de 23 centimes par rapport à celui d’une poulette au sol.

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