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Pou rouge : « Une panoplie de solutions adaptées à chaque élevage »

Suivre les proliférations pour traiter au bon moment et associer plusieurs techniques permet de maîtriser la « problématique » poux rouge.

Joël Bertin, vétérinaire en Côtes-d’Armor.
© A. Puybasset

Il n’y a pas encore de solution miracle contre le pou rouge », estime Joël Bertin, vétérinaire en Côtes-d’Armor (1), comme beaucoup de ses confrères. « En théorie, la plupart des produits proposés sont efficaces, mais en pratique aucun ne permet à lui seul de réduire fortement la population d’acariens. La solution passe souvent par l’utilisation de plusieurs méthodes ou de produits complémentaires. » Le vétérinaire insiste aussi sur l’importance du suivi des populations de poux « afin de ne pas se laisser déborder et pour traiter juste à temps. »

Son approche est différente s’il s’agit de bâtiments sur un seul niveau (avec caillebotis et pondoirs) ou sur plusieurs (cages ou volières). En cage ou volière, le matériel est rarement lavé. La lutte commence souvent par un bon dépoussiérage au vide sanitaire. Celui-ci est complété par un traitement acaricide des surfaces et structures avec les molécules autorisées en bâtiment ou par une application de poudre à base de silice amorphe sous forme de « peinture » formant une barrière antipoux après son séchage. Pour contrôler le niveau d’infestation durant le lot, des répulsifs à base de plantes sont mis en œuvre en première intention et distribués par l’eau ou l’aliment. Les traitements chimiques à forte rémanence sont appliqués en dernier recours, uniquement en cas de forte infestation, sur le matériel et en évitant le contact direct avec l’aliment, les poules et les œufs.

Pas d’a priori sur les moyens de lutte

En mode d’élevage alternatif, « la conception des nids est prépondérante car elle facilite plus ou moins la survie des poux », souligne le vétérinaire. Le démontage du matériel et le lavage intégral à chaque fin de lot permettent d’abaisser très fortement le stock avant l’entrée des nouvelles poules. Au lot suivant, la population de poux est moins invasive, donc plus simple à gérer.

Les élevages alternatifs utilisent régulièrement les poudres de silice amorphes en saupoudrage de surfaces planes. Les acaricides sont plus facilement pulvérisés sur les zones de refuges sans contact avec les poules. Les répulsifs incorporés dans l’eau de boisson ou l’aliment sont relativement efficaces, quel que soit le mode d’élevage. " Cela marche assez souvent, mais parfois non… Peut-être en lien avec la chimie de l’eau ou l’état général du troupeau, avance le vétérinaire. Les prédateurs d’acariens et les allomones n’ont pas été mis en œuvre dans l’organisation de production, mais nous ne sommes fermés à aucune méthode. » L’aspect coût est pris en compte. « Avec un cheptel plus petit et des œufs mieux valorisés, les éleveurs alternatifs acceptent plus facilement les solutions les plus onéreuses. » Faute d’étude coût/efficacité comparative étayée, on s’en remet à sa propre expérience. "Les résultats ne sont jamais garantis. Ce sont les échecs qui nous font progresser.

(1) Il suit des élevages de pondeuses travaillant avec la coopérative Le Gouessant.

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