Une marge brute supérieure pour les lots de poulets lourds sans pododermatites
L’analyse des résultats de 29 élevages en poulet lourd sexé, menée par les Chambres d'Agriculture de Bretagne, montre une marge brute plus élevée pour les lots ayant peu de pododermatites malgré des charges variables supérieures.
L’analyse des résultats de 29 élevages en poulet lourd sexé, menée par les Chambres d'Agriculture de Bretagne, montre une marge brute plus élevée pour les lots ayant peu de pododermatites malgré des charges variables supérieures.
Cela vaut-il le coup de viser le « 0 pododermatite » en poulet lourd sexé ? La réponse serait plutôt « oui » selon une analyse des résultats technico-économiques réalisée par la chambre d’agriculture de Bretagne, sans parler de l’aspect bien-être animal.
Elle est basée sur les résultats d’un échantillon de 233 lots (soit 51 poulaillers) de l’enquête avicole de 2019 pour lesquels le taux de pododermatites était renseigné. Ils ont été classés en trois classes, selon le taux de pododermatites : 1 : « moins de 15 % », 2 : « de 15 à 49 % » et 3 : « plus de 50 % ». L’analyse montre que les lots à faibles taux de pododermatites ont une marge poussin aliment plus élevée, liée à l’intégration des primes mais aussi à l’amélioration de l’index de performances (+2,7 %).
« Ces meilleures performances sont atteintes au prix d’une augmentation des charges de litière, de chauffage, de santé et de désinfection », souligne Élodie Dezat. Ainsi, l’écart de marge poussin aliment qui était de 2,62 €/m2/lot entre les lots à moins de 15 % de pododermatites et ceux à plus de 50 % se réduit à 1,538 €/m2/lot pour la marge brute (écarts de respectivement 0,88 €/m2 de MPA et 0,6 €/m2/lot de MB entre la classe 1 et 2). Ce différentiel de marge moins élevé est toutefois positif. « Cet écart doit permettre de financer les éventuels investissements sur les bâtiments, le matériel pour faciliter le paillage ainsi que le temps de travail souvent plus important pour l’entretien des litières. »
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