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Un vaccin vecteur contre la laryngotrachéite

La nouvelle technologie du vaccin Innovax ILT du laboratoire MSD Santé Animale évite les réactions post-vaccinales observées avec les vaccins vivants contre la laryngotrachéite. La planification des lots de poulettes s’en trouve facilitée.

La majorité des poulettes sont aujourd’hui vaccinées contre la laryngotrachéite infectieuse (LTI). Cette maladie respiratoire d’origine virale (herpès virus) touche l’espèce Gallus, notamment les volailles à longue durée d’élevage (poules pondeuses et poules reproductrices). Très contagieuse, sa transmission se fait surtout par contact. Présente dans de nombreux pays, elle n’est pas endémique en France mais s’exprime par des cas cliniques ponctuels et très localisés. D’une toux associée à de la conjonctivite, cette maladie peut occasionner, sous sa forme plus aigüe, d’importantes chutes de ponte et des taux de mortalité élevés. Ce qui justifie, dans les régions touchées, de protéger les volailles par la vaccination, en plus des mesures de biosécurité de rigueur. Seuls des vaccins vivants étaient utilisés jusqu’à présent. « Leur inconvénient majeur est que le virus vaccinal continue de circuler chez les oiseaux vaccinés et qu’il reprend de la virulence en passant d’un oiseau à l’autre », explique Jean-Marie Watier, de MSD Santé Animale. « En contact avec des oiseaux non immunisés, il peut provoquer la maladie. » Les vaccins vivants étant peu atténués, leur administration doit théoriquement se faire par goutte dans l’œil pour éviter les réactions vaccinales. En pratique, il est distribué par l’eau de boisson, avec les difficultés que l’on connaît pour bien réussir cette voie d’administration (notamment dans les élevages de poulettes en cage). Il faut éviter de mélanger des lots vaccinés et non vaccinés. Pour les organisations de production, cela peut poser des contraintes de planification des sites de pontes, avec plusieurs lots de poulettes. « Soit l’OP vaccine tous ses élevages soit elle n’en vaccine aucun », résume le vétérinaire. Et que faire, lorsqu’un lot de poulettes est transporté vers une région qui n’a pas le même statut vaccinal ? Ces contraintes pèsent aussi sur le maillon reproduction. « Il est déjà arrivé qu’une recharge de coqs non vaccinés dans un élevage de poules reproductrices vaccinées déclenche la maladie. » Plus que pour protéger contre le virus sauvage, c’est finalement davantage pour éviter les réactions vaccinales que l’on vaccine.

Le HVT sert de vecteur pour exprimer les antigènes de la LTI

L’arrivée du nouveau vaccin Innovax ILT de MSD devrait changer la donne. « Il s’agit d’un vaccin recombinant HVT + LTI, le seul disponible en France », précise le vétérinaire. Issu de l’ingénierie moléculaire, il contient une seule souche vaccinale, le virus HVT (herpèsvirus de la dinde responsable de la maladie de Marek) dans lequel ont été insérés deux gènes codant pour des protéines spécifiques de la LTI. « Ce vaccin vecteur bivalent assure une protection hétérologue contre la maladie de Marek et contre la LTI (1). » Comme il ne contient pas la souche du virus LTI, il n’y a pas de réaction vaccinale ni de risque de retour de virulence. Le mélange de troupeaux vaccinés et non vaccinés devient possible sans risque. Le vaccin est administré au couvoir à 1 jour par injection. Il remplace l’administration du vaccin vivant, réalisée vers 7 semaines. La suppression en élevage d’un vaccin à visée respiratoire donne plus de souplesse dans le programme vaccinal. Étant donné qu’il n’est pas possible d’administrer deux vaccins HVT à un même poussin, les organisations de production vont devoir choisir entre les différents vaccins vecteurs disponibles sur le marché et en particulier avec le vaccin vecteur Gumboro, très utilisé en poulette. « Le risque Gumboro se limite aux 10 premières semaines d’âge tandis que la laryngotrachéite est une menace durant toute la vie de la poule, souligne Jean-Marie Watier. Comme l’herpèsvirus HVT se réplique en permanence, la volaille est protégée à vie (pas de rappel nécessaire). L’immunisation contre la LTI a été montrée jusqu’à 60 semaines. »

(1) Innovax ILT peut être associé au vaccin Rismavac (souche Rispens) pour assurer une protection complète contre la maladie de Marek.

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