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Un portique de désinfection pratique et économe

En Côtes-d’Armor, un site de ponte vient de s’équiper, auprès de Synthèse élevage, d’un portique automatique de désinfection pour sécuriser les poules et les personnes.

« J’ai commencé à vraiment me préoccuper de la décontamination des véhicules entrant sur mon site, lorsqu’il y a eu une détection de salmonelles dans un élevage du secteur », explique cet éleveur des Côtes-d’Armor, à la tête d’un site de plusieurs dizaines de milliers de poules en cages. En plus de l’accès déjà restreint par une chaîne, il avait installé à l’époque un système manuel de pulvérisation de solution désinfectante mis à disposition des conducteurs. « Les chauffeurs l’utilisaient, mais pas tous. Ils avaient tendance à nettoyer leur caisse et leurs roues plutôt qu’à désinfecter, donc à consommer beaucoup de produit. Et enfin certains s’inquiétaient des inhalations du brouillard désinfectant. C’est ce qui m’a décidé à passer à un système à déclenchement automatique, sans sortir du véhicule. Et je ne voulais surtout pas d’un rotoluve qui devient vite un bain de culture de bactéries. » Le système Cerati, fourni par Synthèse Élevage, est relativement simple, mais très efficace. Une sonde de détection à ultrasons détecte le passage du véhicule roulant au pas et déclenche la brumisation. Deux rampes de six buses placées de chaque côté (dont une buse surélevée en option) désinfectent le bas de caisse. Une rampe au sol avec trois buses brumise le dessous. S’ajoutent le kit de dosage, le compresseur d’air (6 bars minimum) et l’armoire de commande avec une alimentation en 230 V.

Poules et chauffeur sécurisés

L’eau est stockée dans un bac de 200 litres, tandis qu’un second contient le désinfectant (incorporé à 1 %). Les buses coniques génèrent un brouillard enveloppant. Auparavant, en manuel le chauffeur pouvait consommer 80 à 100 litres de préparation pour un poids lourd standard. Il faut maintenant de l’ordre de 12 litres pour un passage d’une quinzaine de secondes. Malgré la faible quantité consommée, Olivier Lebars, de Synthèse élevage, conseille d’installer une cuve de stockage et de réserver un emplacement pour les eaux de ruissellement. Après chaque passage, le système est purgé. Et pour éviter le gel des canalisations aériennes (une grande partie est enterrée), le compresseur envoie de l’air à intervalles réguliers dès que la température de l’air est en dessous de 4 °C. Olivier Le Bars souligne la robustesse et la qualité du matériel en inox 316 L résistant aux désinfectants. L’éleveur utilise un produit non écotoxique et non corrosif composé de chlorocrésol et d’acide lactique. L’ensemble est livré en kit, sachant que le fabricant réalise au préalable un plan de mise en place et assure la mise en service (vérification du montage et réglages du système). La maintenance se borne au remplissage des bacs (alarme lumineuse externe sur celui de désinfectant). Il faut compter 5 000 à 6 000 euros pour le matériel (selon les options) auxquels ajouter le génie civil. L’éleveur l’estime à environ 10 000 euros, avec le génie civil, la cuve de stockage des eaux et le local.

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